Au PS, l'aile droite se préparer à peser

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Caroline Roux et , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - Pour veiller à ce que le président ne dévie pas de sa ligne social-démocrate, des élus se structurent.

L'INFO. Après les "frondeurs", voici désormais les "réformateurs". Comme l’aile gauche du parti socialiste, qui s'est organisée notamment pour lutter contre la loi Macron, l’aile droite a décidé d'en faire de même pour se faire entendre, selon les informations d'Europe 1. Un groupe d'une quarantaine de députés s'est donc formé. Leur objectif : veille rà ce que François Hollande ne s'éloigne pas de sa ligne sociale-démocrate.

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Des élus légitimistes. Jean-Marie Le Guen, le ministre le plus proche de Manuel Valls, est au centre du dispositif en compagnie du maire de Lyon Gérard Collomb. Comme les frondeurs, ces réformateurs vont, à partir de maintenant, se réunir une fois par semaine, signer des communiqués commun et se faire entendre au prochain congrès, début juin. C’est un peu la révolte des bons élèves, ces élus légitimistes qui soutiennent la ligne de la majorité et veulent que le pays se réforme.

"Si Macron était au PS, il aurait sa place". Dans ce "club de soutien" à l'action du gouvernement, on retrouve notamment les anciens amis de Vincent Peillon, ceux de Dominique Strauss-Kahn ou encore de Pierre Moscovici. "Si Macron était au PS, il aurait sa place", complète l’un d’eux. Alors que le retour des écologistes au sein du gouvernement est sur la table, tout comme l'entrée de frondeurs, cette famille du Parti socialiste cherche surtout à prendre les devants pour maintenir le curseur politique là où il est aujourd’hui.

2017 dans un coin de la tête. Car à deux ans de l'élection présidentielle, l'aile droite du PS sait bien que François Hollande va être tenté de faire des clins d'œil sur sa gauche en espérant rassembler tout le monde pour le premier tour. Alors elle anticipe et se structure pour devenir les frondeurs de demain, ceux qui reprendront le chef de l'Etat quand il déviera un peu trop à gauche. Une démarche soutenue par Manuel Valls.

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