Attentats : des alertes en série en Grande-Bretagne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une partie de l'aéroport de Londres-Heathrow évacué, une voiture suspecte près d'une mosquée à Glasgow tôt mardi matin, un colis peut-être piégé dans le métro à Londres un peu plus tard dans la matinée, une rue bouclée à Paisley en Ecosse dans la soirée : la police britannique a multiplié les interventions de déminage pour éviter de possibles attentats. Deux autres hommes ont été arrêtés en vertu des lois "antiterroristes".

Mardi soir, une rue de la ville de Paisley en Ecosse a été bouclée. La police a été informée d'une "activité suspecte". Une arme a été découverte à l'intérieur d'un véhicule. La voiture et l'arme vont être examinées. La police reste prudente : pour l'instant, rien ne permet de penser que cela est lié aux attentats déjoués de Londres er de Glasgow. Le terminal numéro quatre de l'aéroport de Londres-Heathrow a été évacué mardi après-midi par la police. Un colis suspect aurait été découvert sur place. Tous les passagers présents sur place et prêts à embarquer ont été fouillés, le contenu de leurs bagages continue d'être vérifié. Un peu plus tôt dans la journée, vers 5 heures, des démineurs ont fait sauter par précaution une voiture garée près de la mosquée de Foth Street, dans la banlieue sud de Glasgow. Les artificiers ont préféré attendre la fin de la prière pour intervenir. Le véhicule ne contenait pas d'explosifs en définitive. Mais il serait lié directement aux attentats déjoués vendredi et samedi à Londres et à Glasgow selon Scotland Yard. Vers 9 heures, la police britannique a fait exploser cette fois des extincteurs abandonnés là, à proximité de la station de métro d'Hammersmith, située dans l'ouest de Londres. Par précaution, la station d'Hammersmith et celle voisine de Baron Court ont été fermées au public. Selon la police, ce sont les avancées rapides de l'enquête qui permettent de remonter des pistes et de mener ces actions en cascade. En Grande-Bretagne, le niveau d'alerte reste au maximum. Dans l'après-midi, deux autres suspects ont été interpellés mardi au nord de l'Angleterre. Scotland Yard a précisé que ces arrestations avaient été faites en vertu des lois antiterroristes, sans pour autant préciser si elles avaient un lien direct avec les attentats déjoués. Au total dix suspects ont donc été interpellés, dont au moins quatre médecins étrangers. Le dernier, de nationalité indienne, a été arrêté mardi matin en Australie. La police britannique avait confirmé lundi qu'un huitième homme avait été interpellé à l'étranger, sans préciser dans quel pays. L'homme âgé de 27 ans a été interpellé à l'aéroport de Brisbane, dans le nord-est de l'Australie, alors qu'il cherchait à quitter le pays. Selon les médias australiens, il était en partance soit pour Singapour, soit pour Kuala Lumpur en Malaisie. Dans les quatre jours qui ont suivi la découverte de deux voitures piégées vers Piccadilly Circus dans le centre de Londres, vendredi dernier, sept suspects ont été arrêtés en Grande-Bretagne. L'homme intercepté à Brisbane est lui aussi un médecin, comme au moins deux des personnes arrêtées en Grande-Bretagne (l'une ayant fait ses études en Irak et l'autre en Jordanie), a déclaré le procureur général d'Australie Philip Ruddock. Celui que ses collègues présentent comme un "citoyen modèle" travaillait comme chef de clinique au sud de Brisbane et avait suivi des études de médecine, en Inde. Il avait été recruté en Australie par annonce en 2006, alors qu'il vivait à Liverpool, ville où a été par ailleurs arrêté l'un des sept autres suspects. Son interpellation a été rendue possible par des renseignements fournis durant le week-end dernier par la police britannique, et la police australienne a procédé à plusieurs perquisitions, dont une à l'hôpital Gold Coast où travaillait le suspect.