Attentat dans un cybercafé de Casablanca ?

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Administrator User , modifié à
Un Marocain de 23 ans s'est tué dimanche soir lors de l'explosion d'une bombe qu'il portait sous ses vêtements dans un cybercafé de Casablanca. L'explosion a également fait quatre blessés dont un complice qui a été arrêté. La police n'a pas encore établi si les explosifs ont été déclenchés délibérément ou non.

Pour le moment, les autorités marocaines refusent de parler d'attentat suicide. L'explosion s'est produite dimanche vers 22 heures dans le quartier de Sidi Moumen, celui des 13 kamikazes des attentats de Casablanca qui avaient tué 32 autres personnes en 2003. L'homme qui est mort s'appelait Abdelfattah Randi et était âgé de 23 ans, selon la police. Il a sauté alors qu'il en était venu aux mains avec le patron du café qui lui refusait l'accès à un site internet islamiste. Pour le moment impossible de dire si le candidat kamikaze visait bien le café, où il avait l'habitude de consulter des sites djihadistes. Aucun mouvement islamiste n'a revendiqué l'explosion qui a fait quatre blessés, dont un homme qui tentait de fuir les lieux et qui a été arrêté en possession, lui aussi, d'explosifs. Il est actuellement interrogé par la police, qui n'a pas encore établi si les explosifs ont été déclenchés délibérément ou non. "Ceci est une incitation à poursuivre sans répit la guerre contre le terrorisme", a toutefois déclaré le ministre marocain de la Communication, Nabil Benabdallah. Faisant allusion à une fusillade meurtrière entre islamistes et forces de sécurité en janvier en Tunisie et à la récente série d'attentats en Algérie, Benabdallah a situé l'affaire de Casablanca "dans le cadre des actes terroristes affreux commis au Maroc et dans d'autres pays du Maghreb". Le Maroc est sur le qui-vive à la suite de la multiplication de ces attentats revendiqués par l'ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat, rebaptisé branche d'Al Qaïda pour le Maghreb islamique. La police marocaine a arrêté la semaine dernière Saad Houssaini, chef du Groupe islamique combattant du Maroc (GICM), qui figurerait parmi les activistes ayant rejoint cette mouvance. La police le soupçonne d'avoir joué un rôle dans les attentats de Casablanca de 2003 ainsi que dans ceux de Madrid, l'année suivante.