Plusieurs personnes ont été arrêtées au lendemain de l'attaque contre l'avion qui transportait Guillaume Soro. L'appareil du Premier ministre ivoirien nommé en avril, a été frappé par plusieurs tirs de roquette vendredi matin alors qu'il se posait sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké. Cette ville dans le centre de la Côte d'Ivoire est un bastion traditionnel des ex-rebelles des Forces Nouvelles dont Guillaume Soro était un des responsables. Le Premier ministre ivoirien est personnellement indemne mais quatre personnes de son entourage ont été tuées dans l'attaque. Juste après cette attaque, Guillaume Soro, qui a été chargé de mener un gouvernement de transition, a trouvé refuge au QG des ex-rebelles situé au coeur de Bouaké. Dans le même temps, des renforts de troupes ont été déployés sur l'aéroport de Bouaké. Mais cette attaque constitue un nouveau soubresaut contre le gouvernement de transition chargé de préparer des élections. C'est aussi une preuve de plus que les tensions entre les partisans du président Laurent Gbagbo et ceux de Guillaume Soro n'ont pas disparu. Le Premier ministre était venu à Bouaké pour réinstaller une quinzaine de magistrats dans le nord du pays, un des principaux volets du processus de paix et de réunification du pays. La France, par la voix de Bernard Kouchner, a condamné avec la plus grande fermeté "ce lâche attentat" et réaffirmé "sa solidarité avec l'ensemble de la nation et du peuple ivoiriens". La situation en Côte d'Ivoire semblait pourtant être plus calme depuis quelques semaines.