"US$500 000 de récompense sont offerts à la première personne qui permettra de retrouver les objets volés" : au milieu des petites annonces commerciales du Parisien de mardi, un encart sort de l'ordinaire. Le message concerne le hold-up spectaculaire de la bijouterie de luxe Harry Winston, située avenue Montaigne à Paris, qui s'est déroulé il y a quinze jours. Montant estimé du butin : 10 millions d'euros. La récompense offerte à toute personne qui permettra de retrouver des montres, des bagues et des boucles d'oreille est elle de 500.000 dollars, soit un peu plus de 300.000 euros.
Ce n'est pas la police mais bien l'assureur de la bijouterie qui a passé cette petite annonce, qui se termine sur un numéro de téléphone portable. Un assureur qui cherche avant tout à mettre la main sur la marchandise volée alors que les enquêteurs sont eux à la recherche des braqueurs. Mais la stratégie de la récompense pourrait s'avérer payante : la forte somme pourrait par exemple donner envie à un inconnu qui gravite dans le milieu du grand banditisme de livrer certaines informations en sa possession.
Offrir une telle récompense est une méthode qui reste assez rare en France mais qui a déjà été testée en Belgique et en Suisse. L'assureur affirme qu'elle a déjà fonctionné dans le passé à deux reprises. Le fait que les bijoux soient bien répertoriés est un plus. Mais une telle annonce avait déjà été déposée dans l'affaire du vol des diamants à Anvers au printemps dernier. Et elle n'avait alors rien donné.