"La situation reste très grave, il y a notamment beaucoup de sans-abris qui ont besoin de choses très basiques, c'est-à-dire de la nourriture, de l'eau potable ou des services médicaux", raconte Anna Nelson, responsable de la zone Asie-Pacifique pour la Croix Rouge internationale. Même si la météo semble être légèrement plus clémente pour les jours à venir, la mousson continue de ravager comme jamais l'Asie. L'Inde, mais aussi le Bangladesh, le Népal et plus loin la Chine sont concernés. Et le décompte macabre a commencé : selon les autorités de ces différents pays, on dénombrerait plus de 1.600 morts dont 1.285 uniquement pour l'Inde. On compterait plus de 35 millions de sinistrés dans cette région du monde qui subit la pire mousson de mémoire d'hommes. Il y aurait 10 millions de sans-abris, qui sont coupés du monde, sans soins ni nourriture. Le désespoir et la faim gagnent de nombreux villageois. De nombreuses personnes souffrent de dysenterie et de fièvres, et l'Etat a signalé l'apparition du paludisme. En Inde, les autorités craignent désormais des épidémies de grande ampleur. Chaque année, la mousson tue plusieurs personnes et détruit des bâtiments, mais l'agriculture, prédominante localement, dépend fortement des précipitations. L'Unicef estime que l'étendue du désastre lance un "défi sans précédent" aux travailleurs humanitaires.