Arche de Zoé : les familles des détenus reçues à l'Elysée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a reçu jeudi à l'Elysée pendant près d'une heure les familles des six Français détenus au Tchad dans le cadre de l'affaire de L'Arche de Zoé. Selon son porte-parole, le président "a exprimé sa confiance dans la justice et souligné qu'elle devait travailler dans la sérénité et le plein respect de la souveraineté du Tchad". Un discours de conciliation qui tranche avec ses déclarations volontaristes du début de semaine.

Aucun commentaire n'a été fait par les familles à la sortie de l'Elysée après près d'une heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy. Parmi les personnes qui ont été reçues jeudi après-midi par le chef de l'Etat, figurent les familles d'Eric Breteau, le président de l'Arche de Zoé, d'Emilie Lelouch, de Nadia Merimi, de Dominique Aubry, d'Alain Péligat et de Philippe Van Winkelberg. Les six bénévoles de L'Arche de Zoé sont inculpés d'"enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie" pour avoir tenté le 25 octobre dernier de transporter en France 103 enfants. Leurs avocats ont d'ailleurs demandé jeudi que les faits soient requalifiés de crimes en délits.

Dans un communiqué, l'Elysée a surtout joué la carte de l'apaisement dans cette affaire. Le président "s'est réjoui de la coopération qui s'engage entre la justice tchadienne et la justice française", a rapporté le porte-parole David Martinon avant d'ajouter : Nicolas Sarkozy "a exprimé sa confiance dans la justice et souligné qu'elle devait travailler dans la sérénité et le plein respect de la souveraineté du Tchad". Des déclarations qui tranchent avec les propos du chef de l'Etat français en début de semaine. Nicolas Sarkozy avait alors promis d'aller "chercher tous ceux qui restent au Tchad, quoi qu'ils aient fait". Une volonté qui avait provoqué la colère des autorités tchadiennes.

Au total, dix-sept Européens et quatre Tchadiens ont été inculpés dans cette affaire. Les trois journalistes, qui restent inculpés, ont été ramenés en France dimanche par Nicolas Sarkozy. Les prévenus, écroués à la maison d'arrêt de N'Djamena, sont passibles de 20 ans de travaux forcés en vertu du droit tchadien