Arche de Zoé: les Français détenus au Tchad en grève de la faim

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les 6 Français détenus à N'Djamena dans l'affaire de L'Arche de Zoé ont entamé samedi une grève de la faim. Ils dénoncent ainsi une enquête qu'ils estiment menée "à charge". La semaine prochaine, il devrait être décidé si oui ou non l'affaire sera envoyée devant la justice. N. Sarkozy et I. Deby ont réaffirmé leur volonté commune de dénouer la situation.

Pour dénoncer le traitement de l'enquête sur l'affaire de l'Arche de Zoé, les six membres de l'association emprisonnés au Tchad ont entamé ce samedi une grève de la faim. "Ils se disent déterminés à continuer leur grève jusqu'à ce qu'ils soient libérés, car ils estiment qu'ils n'ont commis aucun crime", a indiqué une source judiciaire. Ils accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge".

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la tentative de transport de 103 enfants du Tchad vers la France par l'association française Arche de Zoé rendra son ordonnance la semaine prochaine. Il décidera ainsi s'il renvoie ou non l'affaire devant une juridiction, et, le cas échéant, choisir entre la Cour criminelle et le tribunal correctionnel.

Le dossier a été clos le 4 décembre, et, dès jeudi soir, le procureur de N'Djamena a transmis ses réquisitions au juge.

Le ministre de la Justice Albert Pahimi Padacké a dit avoir ordonné au Parquet "de faire diligence". "C'est un dossier très sensible, et il a été traité de manière prioritaire". Une telle rapidité a d'ailleurs "surpris" l'avocat tchadien des six membres français de l'association.

N. Sarkozy s'est entretenu samedi avec I. Deby sur le futur déploiement de la force de l'Union européenne dans l'est du Tchad et en a profitté pour attirer son attention sur les ressortissants français. Tous deux ont exprimé leur volonté commune de dénouer la situation. Le président français avait promis d'aller "chercher" au Tchad les détenus français "quoi qu'ils aient fait" le 6 novembre. Neuf Français sont poursuivis : six membres de L'Arche de Zoé incarcérés et trois journalistes libérés et rapatriés le 4 novembre.