Arche de Zoé : huit ans de travaux forcés pour les six Français

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les six Français de L'Arche de Zoé ont été condamnés mercredi au Tchad à huit ans de travaux forcés. En fin d'audience, le président de l'association, Eric Breteau, s'est dit "désolé" d'avoir séparé des enfants tchadiens de leur famille, répétant n'avoir cherché au Tchad que des "orphelins du Darfour".

Le verdict n'aura pas tardé. Les six Français jugés au Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé ont été condamnés à 8 ans de travaux forcés mercredi par la Cour criminelle de N'Djamena. Lors de la dernière audience, les avocats des six Français accusés d'avoir tenté d'emmener du Tchad en France 103 enfants et jugés pour "enlèvement d'enfants", "faux et usage de faux en écritures publiques" et "grivèlerie" avaient demandé l'acquittement. L'accusation avait, elle, requis une peine comprise entre 7 et 11 ans de prison, assortie de travaux forcés, à leur encontre.

"Désolé"... Le président de l'association L'Arche de Zoé, Eric Breteau, s'était dit "désolé" à la clôture des débats. "Désolé" d'avoir séparé des enfants tchadiens de leur famille, répétant n'avoir cherché au Tchad que des "orphelins du Darfour".

Au cours de l'instruction et des débats, les membres de l'Arche de Zoé ont affirmé avoir voulu "évacuer" vers la France des "orphelins du Darfour", province soudanaise voisine de l'est du Tchad, en proie à la guerre civile, soutenant avoir été trompés par les intermédiaires locaux qui leur ont caché que les enfants étaient pour la plupart tchadiens et avaient un ou des parents. Egalement jugés dans cette affaire, un Tchadien et un Soudanais ont été condamnés à quatre ans de prison dans cette affaire, deux autres Tchadiens ont été acquittés.