"Ce partage d'enfants est révoltant. Ils nous ont menti de A à Z et ont tout fait pour nous affaiblir psychologiquement, pour qu'on ne fasse pas de scandale et qu'on dénonce leur mécanisme sectaire". Ces déclarations d'un couple résidant près de Perpignan ont été recueillies ce vendredi par le journal L'Indépendant. Ces parents ont porté plainte vendredi dernier auprès de la gendarmerie pour escroquerie contre l'Arche de Zoé.
Le coupledevait accueillir l'un des 103 enfants que l'association entendait transférer en France depuis le Tchad. Une opération bloquée par la justice tchadienne qui retient depuis le 25 octobre 6 membres de l'Arche et 3 journalistes sous l'inculpation d'"enlèvement de mineurs" et d'"escroquerie". Les deux habitants des Pyrénées-Orientales, qui ont déjà une famille, affirment avoir voulu accueillir des enfants, plus que les adopter et parlent de "sauvetage".
2.400 euros, c'est la somme que le couple affirme avoir versée avant d'être averti au dernier moment, soit le 24 octobre, qu'il n'avait finalement pas été retenu parmi les familles d'accueil initialement sélectionnées. Le couple détaille surtout les méthodes de l'ONG L'Arche de Zoé, faites selon eux de pression et de harcèlement. Des messages étaient d'abord laissés sur des forums sur internet puis des réunions étaient organisées. Cela servait selon les deux plaignants à créer un climat d'euphorie collective et de confiance.
Le parquet de Perpignan a transmis la plainte au parquet de Paris, où a été ouverte fin octobre une information judiciaire contre X visant les activités de l'Arche de Zoé. Les parents eux préfèrent rester anonymes par peur des représailles expliquent-ils. Mais ils invitent d'autres couples qui auraient connu le même sort qu'eux à se faire connaître.