Après la dispute de Dijon, Royal sanctionne Peillon

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La présidente de Poitou-Charentes a décidé d’écarter Vincent Peillon de "l'animation" de son courant, à la tête duquel il s’était imposé.

Cela ressemble à une punition. Vincent Peillon subit les conséquences de la dispute qui l’a opposé à Ségolène Royal le week-end dernier à Dijon. L’ex-candidate à la présidentielle a décidé d’écarter son ancien lieutenant de "l’animation" de son courant "Espoir à gauche", à la tête duquel il s’était imposé.

La présidente de la région Poitou-Charentes a en effet annoncé, mardi sur Canal+, avoir demandé "à un sage, Jean-Louis Bianco, avec Najat Belkacem et Gaëtan Gorce d'animer le courant, avec bien sûr tous ceux qui le voudront, pour que les choses se passent de façon très paisible".

"Un courant au PS, ça rassemble tous les militants qui ont voté pour un candidat au poste de premier secrétaire, a développé Ségolène Royal. Tous les candidats qui ont voté pour moi, qui m'ont mis en tête sur la motion, puis qui m'ont donné 50% - peut être un peu plus - et se rassemblent ensuite dans un mouvement, dans un courant Espoir à gauche".

Vincent Peillon a aussitôt réagi : "Nous n'allons pas nous laisser congédier, a-t-il déclaré. C'est d'ailleurs impossible car la direction du courant résulte statutairement du vote des militants." Le député européen a annoncé qu'il allait proposer au courant, qui devait se réunir dans la soirée, d'organiser "un vote très rapidement pour réaffirmer la légitimité" de la direction actuelle et "sortir de l'esbrouffe médiatique permanente" de Ségolène Royal.

Une violente querelle oppose depuis samedi Ségolène Royal à Vincent Peillon. L'eurodéputé a jugé qu'elle avait "ruiné" sa rencontre de Dijon en s'y "auto-invitant", tandis que la première considère qu'on a voulu l'évincer de son propre courant.