Allemagne : la grève des cheminots interdite par la justice

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un tribunal a interdit mercredi la grève des conducteurs de trains allemands en raison des trop grandes conséquences économiques qu'elle pourrait avoir. Les syndicats ont donc décidé de renoncer à leur mouvement de grève prévu à partir de jeudi en attendant de faire appel de cette décision de justice. Les négociations entre syndicats et patronat doivent se poursuivre.

Un tribunal de Nuremberg, au sud-ouest de l'Allemagne, a décidé mercredi matin d'interdire la grève des conducteurs de trains allemands, et ce jusqu'au 30 septembre. Pour les juges, il s'agit d'éviter que l'économie allemande ne subisse un énorme dommage pendant la période de pointe pour les voyages en Allemagne. Cette décision de justice intervient alors qu'il ne restait que quelques heures aux syndicats et au patronat allemands pour montrer l'efficacité de leur célèbre modèle de dialogue social. Face à cette interdiction, les syndicats de salariés ont décidé de renoncer à leur mouvement, en attendant de faire appel. Les discussions engagées entre les partenaires sociaux devraient reprendre jeudi. Par cette décision, la justice allemande a évité le mouvement de grève le plus important depuis 15 ans. Selon un institut économique indépendant, le coût de cette grève est estimé à près de 500 millions d'euros par jour. Le ministre allemand des Transports a demandé aux partenaires sociaux de favoriser la négociation coûte que coûte. Le syndicat GDL proteste en fait contre l'augmentation salariale prévue par la direction et acceptée par les autres syndicats majoritaires : 4,5% sur 19 mois avec une prime de 600 euros alors que les salariés exigent une hausse de 31% pour le personnel roulant notamment. La dernière grève nationale en Allemagne remonte à 1992.