Nabil, jeune collégien il y a encore deux mois, s'est transformé en kamikaze. Samedi dernier, c'est cet adolescent qui s'est fait exploser contre la caserne des gardes côtes de Dellys en Kabylie, selon un communiqué d'Al-Qaïda au Maghreb. L'attentat avait fait 22 morts. Nabil s'était donné pour nom de guerre Abou Moussaab al-Zarqaoui, nom d'un dirigeant du réseau de nationalité jordanienne tué par l'armée américaine en Irak, selon le communiqué. Son portrait, en tenue militaire, arborant un large sourire, une Kalachnikov en bandoulière, illustre le communiqué islamiste, qui a revendiqué les attentats de Batna (Aurès, est) jeudi et de Dellys samedi, qui ont fait au total 52 morts et plus de 150 blessés.
Le kamikaze était originaire du quartier de Bachdjarah, dans la banlieue algéroise, théâtre au début des années 1990 d'affrontements entre les forces de sécurité et les groupes islamistes armés. Dans la nuit de samedi à dimanche, la chaîne qatari Al-Jazira avait fait état d'un communiqué de la branche d'Al-Qaïda au Maghreb, revendiquant sur l'internet les deux attentats qui ont frappé l'Algérie.