Algérie: le cortège présidentiel visé par un attentat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon un dernier bilan, 14 personnes ont péri et 60autres ont été blessées dans un attentat suicide commis jeudi après-midi à Batna au sud-est d'Alger. Un kamikaze s'est fait exploser peu avant une visite dans cette ville du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Visiblement, la cible était bien le chef de l'Etat algérien. Pas de revendication à l'heure actuelle.

Attentat suicide jeudi en Algérie. Un kamikaze s'est fait exploser au centre de Batna dans les Aurès, au sud-est d'Alger, peu avant la venue d'Abdelaziz Bouteflika dans cette ville. Un nouveau bilan fait état de 14 morts et 60 blessés. Visiblement, c'est le cortège présidentiel qui était visé. Abdelaziz Bouteflika n'était pas sur les lieux au moment de l'attentat. Il s'est rendu au chevet des blessés.Le kamikaze portait sur lui une bombe dissimulée dans un sac en plastique. Elle a explosé au milieu de la foule, à laquelle il s'était jointe, et qui attendait l'arrivée du chef de l'Etat. Il aurait été repéré par la population en raison de son excitation. Le kamikaze aurait alors actionné précipitamment sa bombe. L'attentat n'a pas encore été revendiqué.Abdelaziz Bouteflika a imputé l'attentat à des islamistes armés, qu'il qualifie de "criminels". Par la suite, dans une allocution à la télévision nationale, il a ajouté qu'il ne renoncerait jamais à sa politique de réconciliation nationale. Politique qui vise à mettre fin à 15 années de combats entre les forces de sécurité et les groupes qui cherchent à instaurer un Etat islamique pur et dur.Nicolas Sarkozy a adressé ses condoléances au président algérien et a condamné "sans appel les violences barbares er aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir", dans un message adressé à Bouteflika. Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, a exprimé son "horreur et son indignation".