Alger craint le retour aux années noires du terrorisme

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Administrator User , modifié à
Les deux attentats à la bombe mercredi à Alger suscitent l'incompréhension de la population et surtout la peur d'un retour aux années noires du terrorisme. Le dernier bilan fait état de 33 morts et de plus de 200 blessés. Des attentats qui auraient pu être encore plus meurtriers. Trois autres bombes auraient encore pu exploser. Les policiers les ont désamorcées. Les explosions auraient pu atteindre le domicile de hauts dirigeants du pays.

"Les attentats d'Alger ont réveillé les démons d'une violence qu'on croyait circonscrite", a noté le quotidien Liberté. Les deux attentats à la bombe, qui ont fait 33 morts et plus de 200 blessés mercredi à Alger, ont ravivé le spectre d'un retour aux années 90, au plus fort des violences islamistes. C'est Al Qaïda au Maghreb islamique qui a revendiqué ces attentats, le premier contre le siège du gouvernement, le second contre le QG des forces spéciales de la police. Et la journée de mercredi aurait pu être encore plus meurtrière. Trois autres bombes auraient pu exploser. Elles ont été désamorcées par les policiers dans l'après-midi. Elles se trouvaient dans le coffre d'une Mercedes garée à 50 mètres de l'ambassade du Danemark à Alger. Trois bombes qui représentaient 500 kg d'explosifs. L'attaque contre le Palais du gouvernement est le premier attentat d'envergure depuis les années 1990 dans le centre de la capitale algérienne, où la sécurité a été renforcée ces derniers temps. L'Algérie connaît depuis le début de l'année un regain de violence lié à l'évolution du principal mouvement islamiste, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Celui-ci s'est rebaptisé en janvier Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique et a annoncé un renforcement de ses liens avec la nébuleuse islamiste internationale. Le groupe a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois et ses militants ont affronté à plusieurs reprises les forces de sécurité.A Paris, le président Jacques Chirac a exprimé la "profonde solidarité" des autorités françaises dans la lutte de l'Algérie contre "le terrorisme international". Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a de son côté condamné avec force "les déplorables attentats terroristes".