Airbus : manifestation prévue mardi

  • Copié
Administrator User , modifié à
L'intersyndicale d'Airbus a appelé hier les salariés à la grève et à manifester mardi prochain pour protester contre le plan de restructuration du constructeur aéronautique qui se traduira par 10.000 suppressions d'emplois et des cessions de sites. Louis Gallois, le patron d'Airbus, a dit ce samedi dans les pages du Financial Times qu'il n'était pas surpris du conflit social.

Les salariés d'Airbus ont rendez-vous mardi prochain... L'intersyndicale de l'avionneur européen a appelé hier les salariés à la grève et à manifester mardi prochain pour protester contre le plan de restructuration du constructeur aéronautique qui se traduira par 10.000 suppressions d'emplois et des cessions de sites. Des défilés sont prévus à Toulouse, où 1.100 emplois seront supprimés et aussi en Loire-Atlantique, à Saint-Nazaire, et dans la Somme, à Méaulte, les deux sites français qui doivent être cédés par le groupe, ainsi qu'à Nantes. Ce matin, on pouvait lire dans le journal économique britannique Financial Times que Louis Gallois n'était pas surpris qu'une journée de grève généralisée se mette en place. Toutefois, il avertit les salariés que cette mobilisation pourrait entraîner de nouveaux retards. Le patron d'Airbus en profite également pour régler ses comptes avec les quatre gouvernements concernés par le plan de restructuration, soit l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Unis et la France. Il dit notamment qu'il préfèrerait qu'ils n'interfèrent pas dans la gestion de la compagnie. Les turbulences d'Airbus sont désormais un sujet de polémique dans la campagne présidentielle... "L'annonce catastrophique est là : suppression de 10.000 emplois en Europe et 4.000 en France. L'actuel gouvernement est responsable de ce désastre", a lancé Ségolène Royal devant 6.000 militants réunis à l'Espace François Mitterrand. Selon elle, "le pacte social est rompu" dans cette entreprise où les dirigeants "gagnent 2,3 millions d'euros par an, hors stock-options". "Si les Français nous font confiance, nous remettrons totalement à plat le dossier Airbus", a affirmé la candidate socialiste, promettant qu'en cas de victoire, "l'Etat actionnaire assumera tout son rôle et exigera des anticipations". Aujourd'hui, dans La Dépêche du Midi, Ségolène Royal a réaffirmé qu'elle préconise que les régions s'investissent dans le capital de l'avionneur européen, comme le font les Landers, en Allemagne. Une idée socialiste que François Bayrou ne juge pas mauvaise. Cependant, il dit qu' "il ne faut pas se faire d'illusions : les régions françaises, n'ont pas les moyens financiers d'entrer dans Airbus avec l'argent du contribuable. En Allemagne, les régions sont dix, quinze fois plus puissantes".