Ahmadinejad : l'Iran ne veut pas de la bombe

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Iran n'a pas besoin d'armes nucléaires et ne s'achemine pas vers une guerre avec les Etats-Unis, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans une interview à la télévision américaine CBS diffusée dimanche soir. Nicolas Sarkozy, de son côté, a écarté l'option d'un recours à la force pour contraindre l'Iran à renoncer à se doter de l'arme atomique.

Mahmoud Ahmadinejad a créé la surprise à son arrivée à New York la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le président iranien, dans une interview à CBS, a déclaré que son pays ne voulait pas de la bombe nucléaire. "Dans les relations internationales aujourd'hui, la bombe atomique ne sert à rien. Si elle était utile, elle aurait évité la chute de l'Union soviétique, si elle avait une quelconque utilité, elle aurait réglé le problème qu'ont les Américains en Irak. Le temps de la bombe est passé", a déclaré Ahmadinejad.

L'hypothèse d'une guerre avec les Etats-Unis est également écartée. "Il est faux de penser que l'Iran et les Etats-Unis se dirigent vers la guerre. Pourquoi dire cela ? Pourquoi devrions-nous aller à la guerre ? Il n'y a pas de guerre en vue". Pourtant, depuis qu'il a fait à l'Onu une entrée fracassante sur la scène internationale il y a deux ans, l'opposition entre l'Iran et les Etats-Unis s'est considérablement renforcée. L'Iran est désormais visé par deux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies lui imposant des sanctions pour son refus de renoncer à ses activités nucléaires les plus sensibles.

Nicolas Sarkozy, à l'heure où la France préside le Conseil de sécurité, a écarté, dans une interview au New York Times, l'option d'un recours à la force pour contraindre l'Iran à renoncer à se doter de l'arme atomique. Le président français, à New York pour participer à plusieurs réunions à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Onu, affirme cependant que les conditions d'un voyage à Téhéran de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ne sont pas aujourd'hui réunies. Le gouvernement iranien a fait savoir dimanche qu'il ne voyait aucun inconvénient à une visite de Bernard Kouchner. "Les recherches iraniennes sur le nucléaire militaire font courir au monde un grave risque. C'est inacceptable", ajoute le chef de l'Etat français. "Je suis prêt à expliquer que pour empêcher l'Iran d'avoir l'arme nucléaire, il faut renforcer les sanctions. Pour ma part, je ne prononce pas le mot guerre."