Afghanistan : les familles des otages sud-coréens se mobilisent

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En Corée du Sud, les familles des 21 otages détenus en Afghanistan ont décidé de sonner la mobilisation pour faire libérer les leurs. Mardi, les taliban ont modifié les termes de leur ultimatum, exigeant désormais la libération de femmes taliban détenues en Afghanistan. De leur côté, les présidents Hamid Karzaï et George Bush, réunis à Camp David, n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la stratégie à adopter pour combattre les taliban.

Des vidéos diffusées sur internet, c'est le dernier moyen technique qu'ont trouvé les proches des otages sud-coréens détenus en Afghanistan pour que l'on n'oublie pas les leurs. Avec ces clips, en musique, avec des photos de famille et des lettres personnelles, les proches des otages comptent maintenir au plus haut niveau la mobilisation en Corée du Sud. Mais avec des vidéos sous-titrées en anglais et en pachtoun, la langue parlée en Afghanistan, il s'agit aussi d'alerter le monde entier et d'exiger aux quatre coins de la planète leur libération. "Nous sommes tous malades, nous voulons revoir nos familles et les taliban menacent de nous tuer si le gouvernement coréen ne se plie pas à leur demande." Voilà ce qu'a déclaré une otage à un négociateur sud-coréen lors d'un premier contact porteur d'espoir pour les familles des 21 otages retenus en Afghanistan. Selon une agence de presse sud-coréenne, qui dévoile cette information mardi matin, les taliban auraient modifié les termes de leur ultimatum au cours des dernières heures. Ils proposent désormais de troquer la liberté de certaines captives sud-coréennes contre des sympathisantes afghanes incarcérées. Auparavant, ils exigeaient la remise en liberté des détenus taliban. Toujours selon l'agence de presse sud-coréenne, ces femmes afghanes seraient des sympathisantes des taliban condamnées pour avoir fourni de la nourriture ou avoir hébergé des islamistes. Mais quelques heures auparavant, les taliban s'étaient de nouveau montrés menaçants. Ils ont demandé aux présidents Hamid Karzaï et George Bush, réunis à Camp David, d'accepter la libération de détenus islamistes, faute de quoi ils seraient responsables de la mort des Sud-Coréens encore aux mains du groupe. Les taliban ont déjà tué deux de leurs 23 otages coréens et ils ont menacé à plusieurs reprises de tuer les 18 femmes et trois hommes qu'ils détiennent encore si le gouvernement afghan n'acceptait pas de libérer des insurgés emprisonnés. Dans le même temps, la rencontre entre Hamid Karzaï et George Bush s'est achevée sans que les deux dirigeants puissent se mettre d'accord sur la stratégie à adopter pour combattre les taliban. Pour Hamid Karzaï, l'Iran peut jouer un rôle moteur en Afghanistan, il peut être "une aide et une solution". Pour George Bush, l'Iran "n'est pas une force du bien".