Affiches et profession de foi : Schivardi contre l'AMF

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Administrator User , modifié à
Les affiches et la profession de foi de Gérard Schivardi, le candidat du Parti des Travailleurs, ont été retoquées par la commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle (CNCCEP). L'organisme officiel a refusé l'homologation des documents de Gérard Schivardi qui pourraient porter à confusion. Le prétendant à l'Elysée s'y présente comme "le candidat des maires". L'Association des Maires de France (AMF) a attaqué Gérard Schivardi en justice.

25 millions de tracts et 180.000 affiches à la poubelle. Gérard Schivardi, candidat soutenu par le Parti des Travailleurs (PT), a vu ses imprimés refuser par la commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle (CNCCEP). L'organisme officiel ne les a pas homologué car Gérard Schivardi se dit «le candidat des maires», ce qui pourrait induire en erreur les électeurs. L'Association des Maires de France (AMF) a intenté une action en justice contre le candidat du PT car elle conteste le soutien des maires en globalité. L'AMF, qui revendique près de 34.000 adhérents sachant qu'il y a 36.000 communes en France, a assigné Gérard Schivardi en référé. L'association a demandé que soient interdites, sous astreinte financière, toute mention et toute déclaration présentant M. Schivardi comme "le candidat des maires". Gérard Schivardi a recueilli le parrainage de quelque 550 maires. "Cela ne lui donne pas le droit de se présenter comme candidat des maires. Il s'est arrogé ce droit", a déclaré l'avocat de l'AMF. Le juge des référés rendra sa décision lundi. Gérard Schivardi a annoncé qu'il introduit un recours suspensif auprès du Conseil constitutionnel et du Conseil d'Etat. Il devra aussi présenter un nouveau document à la CNCCEP, qui l'examinera lors de sa prochaine commission mercredi. Ce contre-temps aura pour conséquence que la profession de foi de Gérard Schivardi ne sera pas distribuées avec celles des autres candidats. Cette non-homologation coûtera 300.000 euros au candidat d'extrême-gauche. Gérard Schivardi, qui considère ceci comme «un problème politique» a indiqué vendredi lors d'une conférence de presse qu'il irait "jusqu'au bout" de la campagne. En 2002, la commission avait déjà recalé le matériel de campagne d'Alain Madelin (Démocratie Libérale). Le candidat avait fait figurer les trois couleurs nationales sur ses affiches et sa profession de foi. Le bleu-blanc-rouge sont interdits sauf s'ils font partie de l'emblème ou du sigle du parti. Marjorie Boyet