Affaire Le Roux : l'alibi d'Agnelet ne tient plus qu'à un fil

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour d'assises d'appel d'Aix-en-Provence se penche depuis quelques jours sur le meurtre de la riche héritière Agnès Le Roux, il y a 30 ans, en pleine guerre des casinos. Dans cette affaire à rebondissement, Jean-Maurice Agnelet, l'amant de la jeune femme dont le corps n'a jamais été retrouvé, avait toujours été protégé par l'alibi fourni par une de ses ex-femmes. Elle est venue à la barre mercredi expliquer qu'elle avait menti.

C'est un des points clés du dossier Le Roux-Agnelet, qui est à nouveau examiné par la justice, cette fois par la cour d'assises d'appel d'Aix-en-Provence : l'alibi de Jean-Maurice Agnelet, l'amant de la victime Agnès Le Roux le jour probable de sa disparition il y a trente ans. Jusqu'à présent, Maurice Agnelet avait toujours été protégé par le témoignage de son ex-femme Françoise Lausseur. Mais elle a décidé de se rétracter mercredi à la barre.

Agée aujourd'hui de 67 ans, elle est venue dire qu'elle avait menti. "J'étais à Genève avec une amie ce jour-là et j'ai dit que j'étais avec lui" a-t-elle expliqué devant les juges. Selon elle, son revirement de position, "ce n'est pas de la haine, pas de la vengeance". "Je n'avais tout simplement plus aucune raison de ne pas dire la vérité" a raconté Françoise Lausseur. Elle a aussi décrit la vie compliquée de Jean-Maurice Agnelet à l'époque des faits, partagé entre trois femmes et son habitude du mensonge. "Je lui ai fourni un alibi par légèreté et par amour" a-t-elle encore expliqué.

Agnès Le Roux, riche héritière, a disparu en 1977, en pleine guerre des casinos. Jean-Maurice Agnelet est accusé de l'assassinat de la jeune femme, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il a été traduit devant les Assises des Bouches-du-Rhône en décembre 2006 et acquitté à la surprise de la famille Le Roux.