Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux dédouane Nicolas Sarkozy

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Julien Pearce et Louis Hausalter , modifié à
"Je n'ai aucune raison de remettre en cause sa parole", affirme l'ancien bras droit de Jean-François Copé, qui a quitté l'UMP mercredi.

Il est celui qui a reconnu le dérapage des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, a annoncé mercredi qu'il se mettait "en congé" de l'UMP, alors qu'il était sous la menace d'une exclusion. S'il pointe du doigt les entourages de François Fillon et d'Alain Juppé, qui ont selon lui joué un rôle dans un "acharnement" contre lui, le député européen ne remet en revanche pas en cause la version de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion.

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"Aucune raison de remettre en cause sa parole". "Je n'ai jamais parlé de la société Bygmalion avec Nicolas Sarkozy, mais je n'étais pas la personne qui était en permanence aux côtés de Nicolas Sarkozy", affirme-t-il à Europe 1. "S'il dit qu'il n'en a jamais entendu parler lui-même, je n'ai aucune raison de remettre en cause sa parole. S'il le dit, c'est que ça doit sans doute être vrai", poursuit Jérôme Lavrilleux.

Lavrilleux : "je n'ai pas de raison de mettre...par Europe1fr

Des propos qui contredisent ceux d'un autre protagoniste de l'affaire, Bastien Millot. La semaine dernière, le cofondateur de Bygmalion avait mis en cause l'ancien président dans L'Express. Pour lui, "difficile de penser que Nicolas Sarkozy n'était au courant de rien".

"A un moment ou un autre, il y aura peut-être un procès, qui sera suivi d'un jugement, et c'est seulement à cette occasion qu'on pourra savoir qui a fait quoi", avance pour sa part Jérôme Lavrilleux.