Vers la fin du feuilleton Laure Manaudou. Les Fédérations française et italienne se sont mises d'accord pour que Laure Manaudou s'entraîne en Italie. "Il reste quinze mois avant Pékin et la seule chose qui compte aujourd'hui, c'est de rentrer des JO avec une Laure épanouie avec de l'or autour du cou", a déclaré le directeur technique national, Claude Fauquet, lors d'une conférence de presse. "Il ne faut pas entrer dans les polémiques. Je veux avancer. On ne tire pas un trait sur le passé, on tire un trait au-dessus et on monte." Manaudou, 20 ans, s'est séparée de son entraîneur Philippe Lucas il y a deux semaines et a décidé de rejoindre l'Italie, où réside son petit ami, le nageur italien Luca Marin. Le président de la FFN, Francis Luyce, a précisé que Manaudou, championne olympique du 400 mètres nage libre, s'entraînerait au club LaPresse Nuoto à Turin mais qu'elle rejoindrait trois jours toutes les deux semaines Vérone, le centre national d'entraînement italien, où travaille également sa grande rivale, Federica Pellegrini. "Laure souhaite être le plus souvent possible avec Luca. Elle sera plus rayonnante, plus équilibrée. Elle perdra certainement en entraînement mais sans cela on pouvait tout perdre", a-t-il dit. Lors de ses séjours à Vérone, Manaudou sera entraînée par Alberto Castagnetti, entraîneur de l'équipe d'Italie et de Pellegrini, qui a refusé de s'occuper de la Française à plein temps, en raison de la rivalité avec ses propres nageuses. Laure Manaudou a repris l'entraînement cette semaine après cinq semaines d'arrêt qui ont laissé des traces. "Nous avons commencé à travailler avec Paolo (Penso, qui entraînera Manaudou à Turin), sur la planification de la saison pour effacer les cinq semaines d'arrêt. Elle a pris quelques kilos, il faut une remise en forme", a expliqué Claude Fauquet, qui se rendra régulièrement à Turin pour suivre la championne. "En discutant avec lui, je lui ai trouvé suffisamment de recul dans la programmation pour qu'elle revienne en forme. Mais il faut que nous restions vigilants, ce n'est pas gagné."