Accident d'autocar : Fillon veut sécuriser la RN 85

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Premier ministre a annoncé des contrôles de gendarmerie renforcés tout l'été sur la RN85, en Isère. C'est là précisément qu'un accident d'autocar a causé la mort de 26 pèlerins polonais dimanche. Des travaux de sécurisation devraient aussi être mis en oeuvre sur cette portion de Route Napoléon. A terme, un audit doit être lancé pour recenser toutes les routes dangereuses en France.

François Fillon a souhaité tirer le plus rapidement possible les enseignements du terrible accident d'autocar qui a fait 26 morts, 26 pèlerins polonais, dimanche, dans la descente de Laffrey. Cette portion de RN85 a été le théâtre de très nombreux accidents dans le passé et est réputée pour sa dangerosité. Pour améliorer la sécurité, le Premier ministre a annoncé à la fois des aménagements lourds et des dispositifs plus temporaires. Dans un premier temps, les contrôles de gendarmerie doivent être renforcés dans ce secteur. D'ici la fin de la semaine, une signalisation sera installée au début de la descente de la RN85 "avec des lampes-flashes et des dispositifs de ralentissement à l'approche des panneaux". "D'ici la fin du mois de septembre sera installé sur cette route un portique à lamelles permettant aux véhicules hors gabarit de se rendre compte physiquement qu'ils s'engagent sur un axe qui est interdit tout en permettant à ceux qui ont l'autorisation de le faire", a aussi précisé François Fillon. Enfin, avant l'été 2008, un portique en dur bloquera définitivement l'accès à cette descente pour les poids lourds et les autocars. Lors d'une rencontre à Matignon avec les élus locaux, le chef du gouvernement a aussi annoncé qu'il allait lancer un audit sur l'ensemble des routes à forte pente recensées en France. Il s'agit, selon François Fillon, de "mettre en place sur ces itinéraires les mêmes dispositifs que celui qui va être mis en place sur la côte de Laffrey". Quant au ministère de la Justice, il devrait adresser dans les jours à venir une circulaire à tous les procureurs généraux pour que les conducteurs en infraction fassent l'objet de poursuites systématiques en cas de mise en danger de la vie d'autrui. Des poursuites à la fois sur la base du code de la route, mais aussi du code pénal. Un comité interministériel devrait se réunir à l'automne sur le thème particulier de la sécurité des autocars. Du côté de l'enquête, elle semble s'orienter vers l'erreur humaine : le chauffeur de 22 ans, décédé dans le drame, a suivi les indications fournies par son GPS. C'est ce qui ressort des premières auditions des rescapés.