Le premier tour des élections législatives, organisé cinq semaines après la présidentielle, a été marqué par une forte démobilisation de l'électorat, avec une abstention de plus de 39% sans précédent depuis 1958. Lors du précédent scrutin en 2002, l'abstention s'était établie à 35,62% au premier tour. La participation avait dépassé 85% lors de l'élection présidentielle, qui avait mis en exergue "un retour du politique". La gauche a lancé un appel à la mobilisation pour le 17 juin afin de limiter les dégâts, l'oeil rivé sur la centaine de circonscriptions où l'écart droite-gauche est inférieur sur le papier à cinq points. Autre conséquence de l'abstention, un petit nombre de triangulaires et aucune quadrangulaire. Pour se maintenir, un candidat doit obtenir 12,5% des inscrits, or avec la forte abstention, cela porte le pourcentage nécessaire à 21% des suffrages exprimés. Environ une douzaine de triangulaires devraient avoir lieu mais certains candidats autorisés à concourir se sont déjà désistés. En 2002, il y avait eu dix triangulaires, dont neuf avec le FN. Cette année, le parti de Jean-Marie Le Pen ne peut en provoquer aucune.