A Marseille, Jean-Marie Le Pen muscle sa campagne

  • Copié
Administrator User , modifié à
Jean-Marie Le Pen a durci le ton de sa campagne sur le thème de l'immigration. Il a promis ce samedi , une "chasse aux faux touristes" et le "rétablissement de la préférence nationale" dans tous les domaines.

C'est à Marseille, que Jean-Marie Le Pen, le candidat du Front Natione, s'en est pris à l'immigration. "Certains de nos compatriotes ont l'air de croire que le ministre de l'Intérieur a pris le taureau par les cornes. A la vérité, les seules cornes prises sont celles de l'UMP", a-t-il lancé. Il a multiplié les attaques à l'encontre du "promoteur de la discrimination positive" et de "l'immigration positive", de celui qui a "institutionnalisé l'Islam de France" et aidé à la "construction des mosquées" en France.Il a profité de ce meeting pour livrer ses propres calculs qui font état de "dix millions d'immigrés" accueillis dans ce laps de temps en France, sans oublier un "million de clandestins" et "70% d'augmentation de mariages blancs" enregistrés lors de ces cinq dernières années. "On me dit, M. Le Pen, si vous renvoyez les clandestins chez eux, avez vous pensé à leurs enfants ? Bien sûr que j'y pense, ils ne doivent pas être séparés de leurs parents, c'est pour cela qu'ils partiront avec eux", a-t-il promis à une assistance complice, qui a bruyamment salué l'expulsion musclée d'une manifestante hors de la salle.Il a également abordé le problème du chômage. La ville de Marseille était bien choisie, avec un taux de chômage supérieur au taux national. Jean-Marie Le Pen a dépeint une France qui "s'appauvrit et se paupérise". "Bien sûr, le chiffre officiel parle de deux millions de chômeurs, mais le chiffre réel est de cinq millions", a-t-il affirmé. Comme à son habitude, le Président du FN s'est engagé à imposer à l'Europe, s'il est élu, de "retrouver la souveraineté sur nos frontières et d'être maîtres chez nous". Et puis, il a exhorté ses troupes à ne pas se laisser abuser par les "trois piliers du système" que sont, à ses yeux, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, candidats respectivement du PS, de l'UMP et de l'UDF. "Ce ne sont pas des premiers communiants. Ils ont occupé des postes ministériels et viennent nous dire, au bout de trente ans, qu'ils ont tout compris", a-t-il ironisé. "Ne vous laissez pas intoxiquer par les sondages. Je suis au dessus des 20%. Je ne sais pas qui sera l'autre au second tour. Peu importe, ce sera le candidat du système", a-t-il ajouté.