29.000 expulsions en 2009, annonce Besson

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre a dévoilé jeudi sur Europe 1 le nombre d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière en 2009.

"29.000 étrangers environ ont été reconduits à la frontière." Le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, Eric Besson, a dévoilé ce chiffre jeudi sur Europe 1, alors que le nombre d’expulsions que lui avait assigné dans sa lettre de mission Nicolas Sarkozy était de 27.000. Le ministre, qui a défendu son action, a ajouté que "175.00 étrangers étaient entrés légalement sur le territoire français pour un long séjour et 108.000 étrangers avaient eu accès à la nationalité française en 2009.

Critiqué sur l’expulsion de douze Afghans, il s’est défendu en déclarant que les Français en avaient reconduit 1.000 l’an dernier. "Le ministère dont j’ai la charge a accordé le statut de réfugié à 250 Afghans", a-t-il ajouté. "Je ne fais pas du chiffre", s'est défendu Eric Besson estime mener une politique migratoire "ferme et juste".

"Je n’ai pas l’intention de craquer", a-t-il affirmé réagissant aux nombreuses critiques dont il fait l’objet. Il a confirmé ne pas avoir demandé au président de la République de changer de ministère. Il entend toujours mener ce "beau et noble débat" qu’est celui sur l’identité nationale.

Au sujet de la mort de Philippe Séguin, Eric Besson l’a qualifié de "grand républicain farouchement attaché à la France, la nation, la patrie." "Comme beaucoup de politiques nés au Maghreb, il l’avait un peu mythifié et sacralisé", a-t-il ajouté.

Alors que l’ancien premier ministre socialiste se raconte dans un documentaire, Eric Besson, qui s'est présenté à plusieurs reprises ces dernières semaines comme "un orphelin du 21 avril 2002", a déclaré garder "le plus profond respect pour Lionel Jospin, un homme d’Etat de qualité, qui aurait sûrement mérité meilleur destin." Eric Besson a ajouté que beaucoup de militants socialistes attendaient que l’ancien candidat à la présidentielle s’exprime sur la défaite de 2002.