2017 : pour Juppé, Sarkozy en a envie

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Fabienne Cosnay , modifié à
"On se téléphone, je vois qu'il est très vigilant", a déclaré mercredi l'ancien Premier ministre.

Reviendra, reviendra pas ? Depuis sa défaite à la présidentielle, le 6 mai dernier, Nicolas Sarkozy s'astreint à une cure de silence médiatique et ne lève pas le voile sur ses intentions en vue de la présidentielle de 2017. Pour autant, dans ses bureaux, au 77 rue de Miromesnil, les rendez-vous s'enchaînent. L'ancien président se tient informé de tout, interroge systématiquement ses visiteurs sur la politique et se montre très critique à l'égard de François Hollande et du gouvernement Ayrault. La droite n'est pas mieux lotie. Depuis le psychodrame de l'UMP qui a vu s'affronter Jean-François Copé et François Fillon, Nicolas Sarkozy dresse ce constat implacable : il n'a pas de successeur digne de ce nom dans son camp. S'il reste muet en public, son entourage se charge d'entretenir l'image de l'homme providentiel. Florilège.

Il a "envie", assure Juppé. Alain Juppé le "sent". Nicolas Sarkozy a "envie" de se présenter à la présidentielle de 2017. Ses indices ? Il "suit l'actualité politique avec beaucoup d'attention. On se téléphone, je vois qu'il est très vigilant", a précisé l'ancien Premier ministre, lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.

Le passage est à la toute fin de l'interview, à 40'50 :

Carla Bruni-Sarkozy entretient le mythe

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Hasard du calendrier, Carla Bruni-Sarkozy, a, elle, aussi tout récemment livré ses pronostics pour 2017. Officiellement, l'ancienne Première dame assure ne pas souhaiter un retour en politique de son mari. "Je n’ai aucune envie qu’il se replonge là-dedans. Nous sommes très heureux dans notre nouvelle vie", affirme-t-elle dans une interview à Atlantico, mardi. Celle qui, il y a quelques mois, jugeait dans Elle le retour de Nicolas Sarkozy "improbable," a semble t-il, revu son jugement pour le bien de la France. "Hollande, c’est pas terrible", confie-t-elle dans ce même entretien. "Et on va en prendre pour dix ans ! Parce que dans cinq ans, c’est Marine Le Pen qui sera face à lui au second tour et bien entendu, il gagnera". A moins que Nicolas Sarkozy revienne dans la course. "Oui, c’est vrai, Nicolas pourrait éviter à la France ce duel affreux", confie Carla Bruni-Sarkozy.  Une parfaite démonstration de l'homme providentiel.

Les conseils de Balladur "l'ancien"

Invité d'Europe 1, le 16 octobre, en plein psychodrame UMP, Edouard Balladur avait conseillé à son ancien protégé de ne surtout pas se précipiter. "Je pense que son intérêt est de rester en dehors pendant deux ans et de voir ensuite comment la situation évolue dans le paysage politique du pays, de la gauche et de la droite. C’est beaucoup moins simple qu’on ne le croit", avait alors souligné l'ancien Premier ministre.