20 millions d'euros pour sécuriser les tribunaux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Chancellerie a décidé le "déblocage immédiat" de 20 millions d'euros pour la sécurisation des tribunaux. La ministre de la Justice Rachida Dati a reçu les syndicats de magistrats vendredi, trois jours après l'agression d'un juge pour enfants dans un bureau du tribunal de Metz. Le ministère a aussi promis de recruter immédiatement 500 vacataires pour faire fonctionner les greffes. En dépit de ces annonces, le principal syndicat de magistrats a annoncé qu'il maintenait l'arrêt de travail et les rassemblements dans tous les palais de justice du pays pour lundi.

"Vingt millions d'euros sont immédiatement affectés pour mettre en place des portiques de sécurité gardés par des agents dans l'ensemble des cours d'appel et des tribunaux de grande instance ainsi que dans les tribunaux d'instance nécessitant une sécurisation renforcée", voilà le plan de Rachida Dati. La Garde des Sceaux a détaillé ces mesures à l'occasion d'une réunion vendredi avec les représentants des organisations syndicales de magistrats. La ministre a également "débloqué une somme de cinq millions d'euros supplémentaires pour le recrutement immédiat de 500 vacataires afin d'améliorer l'accueil des justiciables et le traitement et la durée des procédures". Ces annonces font suite à l'agression dont a été victime mardi matin un juge des enfants. Jacques Noris, vice-président du tribunal de Metz, a été blessé à coups de couteau par la mère d'un mineur alors qu'il présidait une audience d'assistance éducative dans son cabinet. L'agression a provoqué une vive émotion dans la magistrature et l'Union syndicale de la magistrature, le principal syndicat de magistrats, a appelé les juges français à cesser le travail lundi et à se rassembler devant les palais de justice pour demander une meilleure sécurisation des tribunaux. Les organisations d'avocats et les syndicats de greffiers ont déjà annoncé qu'ils se joindraient à l'action. L'action n'est en revanche pas soutenue par le deuxième syndicat du corps, le Syndicat de la magistrature (gauche), qui estime que le problème du système judiciaire ne peut se résumer à une question de sécurité.