L'embarcation traditionnelle, appelée "kwassa-kwassa" tentait visiblement d'échapper à la surveillance des garde-côtes de Mayotte lundi matin et a emprunté pour cela une voie d'accès difficile. Dans le naufrage, dix-sept personnes ont perdu la vie dont huit enfants. Quatre rescapés ont été hospitalisés et on dénombrerait 19 disparus. On ne connaît pas encore la nationalité de ces migrants clandestins mais, selon certains témoins, l'embarcation serait partie de l'île d'Anjouan aux Comores, distante de quelques dizaines de kilomètres. Des milliers de sans-papiers quittent chaque année cet archipel de l'Océan indien, attirés par les conditions de vie à Mayotte. 16.000 Comoriens ont été expulsés de Mayotte l'année dernière. Pour les autorités françaises, ce drame illustre les "risques que font courir les trafiquants qui exploitent la misère de ces migrants, que ce soit en métropole ou outre-mer". Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration a réaffirmé sa volonté de "poursuivre sans répit la lutte contre ces filières criminelles". Une embarcation similaire avait déjà sombré le 22 juillet dernier : 2 personnes étaient alors décédées et 27 avaient disparu.