Leur disque est "sorti avant eux ", comme le précisait le slogan de vente. En fait, sur le trio qui a composé l'album, seul Badri est encore derrière les barreaux, selon L'Express. Trois détenus de la maison d'arrêt de d'Aix-Luynes, à Aix-en-Provence, Malik, Mirak et Badri, respectivement incarcérés pour trois, quatre et sept ans, viennent de sortir leur premier album, intitulé Shtar Academy, pour l’émission de téléréalité, et pour le jeu de mot : "Shtar" signifie en effet "prison" en argot. Et l’événement n’est pas si banal quand on sait que l’opus a été entièrement enregistré en prison.
Une association à l’origine du projet. Comme dans l’émission télévisée, Malik, Mirak et Badri ont été sélectionnés parmi 200 candidats, détenus à la maison d'arrêt d'Aix-Luynes, par l’association "FU-JO", installée à Toulon.C’est un ex-prisonnier amoureux du rap qui l’a fondée. Les candidats sélectionnés ont écrit les textes en collaboration avec une trentaine d’artistes reconnus, comme La Fouine, Mister You, Orelsan, ou encore Soprano.
Il a fallu se plier aux règles de la prison. L’album a été enregistré dans l’enceinte de la prison, mais l’administration pénitentiaire avait posé ses conditions, comme celle de relire tous les textes. Même consigne pour le tournage des clips : sur celui du titre Wesh les taulards, les prisonniers n’étant pas autorisés à y participer, ce sont des acteurs qui les ont remplacés.
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