"Dans Plus belle la vie, il y a toujours quelque chose de pédagogique"

Michelle Prodoznik, la productrice de l’émission et la comédienne Léa François
Michelle Prodoznik, la productrice de l’émission et la comédienne Léa François
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A.D , modifié à
Elle rassemble et choque à la fois. La série "Plus belle la vie" est le programme dont tout le monde parle. Ce soir, France 3 diffuse un épisode spécial dès 20 h 45.

Plus belle la vie cartonne depuis 12 ans, mais la série marseillaise traverse aussi pas mal de polémiques, au point que, selon un sondage, plus de la moitié des Français voudraient faire interdire le programme aux moins de 10 ans. Michelle Podroznik, la productrice de l’émission et la comédienne Léa François étaient invités du Grand direct des médias, sur Europe 1, pour faire le point mardi.

Revers de la médaille. "Est-ce que 53% des Français sont plus intelligents que le CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel), qui vérifie tous les épisodes ?", s'agace notamment la productrice. Cette dernière souligne "qu'à 9-10 ans, au journal télévisé et sur Youtube, les enfants voient des choses beaucoup plus violentes que dans Plus belle la vie. Michelle Podroznik réfute également tout délire de scénaristes. Et précise : "l'histoire sur le viol a été réfléchie avec un médecin et une association contre le viol". 

Plusieurs spectateurs s'étaient par exemple récemment indignés d'une scène de viol conjugal, dernière scène osée d'une série qui n'a pas hésité à mettre en scène une relation entre une quadra et un mineur, un plan à trois sous poppers, ou une relation incestueuse dans un rêve. La série n'en garde pas moins pour autant des milliers de fans et France 3 lui offre d'ailleurs un prime spécial mardi, avec un épisode intitulé Plus belle la vie, infiltrations. 

Une série qui "ose". Les polémiques seraient-elles la rançon du succès ? Oui et c'est aussi la loi du marché pour Michelle Podroznik. Selon certains, la série a énormément changé. "Je pense que les gens qui disent ça ont la mémoire courte. On a traité beaucoup de choses depuis le début, dont l'homophobie. On raconte simplement les histoires de la vie, parfois pas très belles. La comédienne Léa François, qui joue le rôle de Barbara renchérit : "Il y a toujours quelque chose de pédagogique. Les intrigues s'étirent parfois sur plusieurs mois pour aller en profondeur sur un sujet compliqué". Les deux femmes apprécient que la série ose. Dans le sondage, "60% des Français pensent que la série est très utile", rappelle en ce sens la productrice. "Sur l’homosexualité, cela a aidé certaines personnes à faire leur coming-out".