Présidentielle : pourquoi deux anciens chroniqueurs d'«On n'est pas couché» s'engagent

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Gauthier Delomez
Invités de "Culture médias" lundi, Aymeric Caron et Charles Consigny, anciens chroniqueurs de l'émission "On n'est pas couché", ont expliqué au micro de Philippe Vandel, pourquoi ils ont décidé de s'engager en politique et de soutenir un candidat à l'élection présidentielle de 2022.
INTERVIEW

Ils passent de l'autre côté de la scène médiatique. Le journaliste Aymeric Caron et l'avocat Charles Consigny, tous les deux anciens chroniqueurs de l'émission On n'est pas couché sur France 2, ont décidé de s'engager en politique et de soutenir un candidat pour la campagne présidentielle de 2022. Des engagements qui font écho à celui d'Eric Zemmour, également propulsé par le talk show de Laurent Ruquier. Invités de Culture médias lundi, les deux ex-chroniqueurs ont expliqué les raisons de leur engagement politique au micro de Philippe Vandel.

L'envie d'Aymeric Caron de se présenter aux élections législatives

Si Aymeric Caron garde "un très bon souvenir" de ses trois ans passés dans l'émission, soulignant le temps long dédié aux interviews, il a fondé la "Révolution écologique pour le vivant", un parti d'écologie radicale et antispéciste en 2018, et a décidé de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. "L'ensemble des membres (de notre) mouvement considère que l'écologie de rupture, nécessaire, est chez Jean-Luc Mélenchon (...). Il y a un projet de rupture complète avec le modèle économique actuel, ce qui n'est pas le cas par exemple chez les Verts", argumente le journaliste sur Europe 1.

Un engagement politique qui pourrait prendre une forme concrète pour Aymeric Caron, qui songe à se présenter aux élections législatives sous la bannière de "L'Union populaire" qui porte la candidature de la France insoumise. Un engagement aussitôt taclé par son ex-collègue d'On n'est pas couché, Eric Naulleau, qui soutient lui Eric Zemmour. "Je me contrefous de ce qu'il peut dire", répond Aymeric Caron. "Quand on est réduit à être un faire-valoir d'un candidat d'extrême droite, on se fait discret", poursuit le journaliste.

"Les invités étaient assez faibles", explique Charles Consigny

De son côté, Charles Consigny a lui décidé de soutenir la campagne de Valérie Pécresse et des Républicains, et revient sur son aventure télévisuelle aux côtés de Laurent Ruquier. "Je trouvais les invités assez faibles en réalité, c'était des gens que je n'avais pas envie d'attaquer (...). On ne me demandait rien, je voyais ce qu'était ce rôle de "sniper", mais j'avais plutôt une espèce de bienveillance vis-à-vis des invités", affirme l'éditorialiste du Point au micro d'Europe 1.

Et Charles Consigny d'expliquer son ralliement à la candidate LR : "C'est moi qui lui ai proposé de m'engager derrière elle. J'ai voulu faire cette campagne parce que je pense que c'est la meilleure candidate, la plus crédible, la plus compétente (...). L'extrême droite est très haute, Zemmour tient des discours ignobles. Il faut une mobilisation générale de la droite". L'avocat assure qu'il aide Valérie Pécresse "à mobiliser la société civile", et se propose "d'animer et de monter des comités de soutien".