Philippe Gildas : Alain de Greef, "une forme de génie"

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© Philippe Gildas a rendu un vibrant hommage à Alain de Greef au micro d'Europe 1 après la mort de ce dernier lundi. ERIC PIERMONT / AFP
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Eve Roger avec B.G.
HOMMAGE - Directeur des programmes de Canal + pendant 15 ans, Alain de Greef est mort lundi. Il a durablement marqué le PAF français, comme en témoigne Philippe Gildas sur notre antenne.

Il incarnait "l'esprit Canal" qu'il a insufflé à la chaîne crypté dans les années 80. Alain de Greff est mort lundi, après deux ans de lutte acharnée contre un cancer des poumons et de la mâchoire qui lui a été fatal. Son décès a ému nombre des anciens acteurs du Canal + des années 80 et 90, dont Philippe Gildas, l'un des présentateurs de Nulle part ailleurs, l'émission phare de la chaîne entre 1987 et 1997.

"Un type sans qui je n'aurais pas fait Nulle part ailleurs." Sur l'antenne d'Europe 1, l'animateur a rendu un hommage plein de gratitude à Alain de Greef, "un type sans qui je n'aurais probablement jamais fait Nulle part ailleurs, une forme de génie sans qui je n'existerais pas aujourd'hui", a-t-il d'abord rappelé avant d'honorer la personnalité d'Alain de Greef.

Aussi discret qu'audacieux. "C'était un grand timide en apparence mais en fait c'était un type extrêmement audacieux qui avait le pif, un type d'une discrétion et d'une efficacité dont on n'avait pas idée." L'admiration est évidente, l'émotion palpable chez Philippe Gildas qui se remémore avec plaisir le trident qu'il formait avec l'ancien directeur des programmes de Canal + et Pierre Lescure, alors PDG du groupe Canal : "On a fait une équipe assez fantastique, des opérations comme ça, on en fait peu dans sa vie !" 

"Ca me donne envie de pleurer." Malgré le bonheur des souvenirs passés, une certaine tristesse pointe dans la voix de Philippe Gildas à l'évocation d'Alain de Greef. Une tristesse causée par les deux années difficiles qu'a passées l'ancien directeur des programmes de Canal +, deux années de combat contre la maladie qui l'a finalement emporté. "Aujourd'hui, parler d'Alain ça me donne envie de pleurer parce que je savais à quel point il était mal dans sa peau depuis des mois et des mois." Depuis hier, il est libéré de cette souffrance. Son ami Philippe Gildas, lui, conservera le souvenir d'un Alain de Greef "bon génie", aux idées novatrices et à l'énergie débordante.