Le CSA met en garde France 2 après l'épreuve de "l'asile" dans "Fort Boyard"

La séquence polémique intitulée "L'asile" avait été diffusée le 24 juin dernier dans l'émission Fort Boyard.
La séquence polémique intitulée "L'asile" avait été diffusée le 24 juin dernier dans l'émission Fort Boyard. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le CSA a rappelé France 2 "le respect de la personne humaine et de sa dignité" qui figure dans le cahier des charges de la télévision publique. 

Le CSA a rendu publique mardi une "mise en garde" à France Télévisions après la diffusion dans le jeu Fort Boyard d'une séquence intitulée "L'asile", la jugeant "caricaturale et stigmatisante à l'égard des personnes souffrant de troubles psychiatriques ou psychiques".

Des pratiques "transformées en spectacle". La séquence, diffusée sur France 2 le 24 juin, mettait en scène l'un des participants prisonnier d'une camisole de force, dans une cellule capitonnée dont il devait s'échapper. Elle avait créé la polémique auprès de plusieurs associations et collectifs, dont SOS Psychophobie, qui a dénoncé dans une pétition "une représentation dévalorisante et stigmatisante des personnes psychiatrisées et hospitalisées en psychiatrie". "A l'heure où de nombreuses associations d'usager.e.s de la psychiatrie attirent l'attention sur les abus et maltraitances médicales entourant la contention et l'isolement, une telle représentation contribue à banaliser ces pratiques en les transformant en spectacle", ajoute le texte, qui a recueilli 2.600 signatures.

"Un univers de mystère" s'était défendu France 2. "Heureusement, les camisoles de force et les cellules capitonnées n'existent plus, cela appartient à l'imaginaire. Fort Boyard est un univers de mystère, de fantasme et complètement fictionné", s'était défendue sur Europe 1 Alexia Laroche-Joubert, la productrice de l'émission estivale de France 2.

Le CSA rappelle au "respect de la personne humaine". Dans sa décision, le CSA "a regretté la diffusion d'une telle épreuve dans cette émission familiale et emblématique du service public" et rappelé que, selon son cahier des charges, le groupe audiovisuel public est tenu de veiller "au respect de la personne humaine et de sa dignité" et de contribuer "à la lutte contre les discriminations et les exclusions de toutes