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G.P.
Sur Europe 1, la journaliste de Canal+ a évoqué les deux émissions qu'elle présente, "Le Tube" et le "Le Canal Rugby Club", mais aussi le machisme à la télé.
INTERVIEW

Figure phare de Canal+, Isabelle Ithurburu possède deux casquettes sur la chaîne cryptée. Présentatrice de l'émission médias de la chaîne - Le tube -, elle est également à la tête du Canal Rugby Club, programme consacré au rugby. Dans Village médias, elle revient sur ces deux programmes, mais aussi sur les coulisses de la télévision.

"J'ai eu de la chance." Avant d'être animatrice du Tube, Isabelle Ithurburu restait avant tout le visage du rugby de la chaîne cryptée. "J'ai eu de la chance, je suis arrivée à une époque où il n'y avait pas beaucoup de femmes dans le sport", reconnaît la journaliste, arrivée à l'antenne sur Infosport+ en 2009. Et, dans le même temps, "Canal+ souhaitait mettre des femmes à l'antenne, qui s'y connaissaient en sport", explique-t-elle, soulignant que les choses seraient sans doute différentes aujourd'hui : "Ce serait plus dur."

Et des difficultés, Isabelle Ithurburu en a aussi rencontrées par la suite, pour s'imposer. "En sport, la même erreur faite par un homme ou une femme n'est pas analysée de la même manière", déplore-t-elle encore. "Il y a plus de machos dans le monde de la télévision que dans les stades."

Pas de sujets sur la mise en examen de Bolloré. Également à la tête du Tube, la journaliste affirme ne pas recevoir ou n'avoir pas reçu de consigne de la part de sa direction ou de Vincent Bolloré, patron de Canal+ jusqu'à il y a encore quelques semaines. "Je n'ai pas eu de consigne directe depuis le début de l'émission", confie-t-elle.

L'ancien patron de Vivendi, qui a passé la main à son fils, a été mis en examen mercredi pour "corruption d'agent public étranger", "complicité d'abus de confiance" et de "complicité de faux". Interrogée pour savoir si l'émission médias de Canal+ allait évoquer le sujet ce week-end, Isabelle Ithurburu a répondu par la négative. "Tout comme nous n'aurions pas fait de sujets sur un autre patron de presse, à qui cela arrive pour des activités hors médias", s'est justifiée la journaliste.