Christophe Hondelatte 1280 JOEL SAGET / AFP 0:57
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A.H.
Dans sa nouvelle émission sur France 3, Christophe Hondelatte se plonge au cœur d'un procès qu'il fait vivre au jour le jour aux téléspectateurs.
INTERVIEW

C'est une émission exceptionnelle que propose France 3 lundi à 20h55. Dans Crime et châtiment, le journaliste Christophe Hondelatte suit au jour le jour, pendant des semaines, le procès en appel de Jamel Leulmi, accusé d'avoir tué sa première compagne en 2007 et tenté d'assassiner la seconde en 2009, dans le but de toucher des assurances-décès qu’il leur aurait fait souscrire à son seul bénéfice. 

"Gratter derrière les apparences". "Le procès a duré un mois et j’ai assisté à la totalité du procès de Jamel Leulmi, de 9h le matin à parfois 22h ou 23h le soir", indique Christophe Hondelatte lundi matin dans Le Grand Direct des médias. Si le journaliste, qui présente par ailleurs l'émission Hondelatte raconte du lundi au vendredi de 10h30 à 11h30 sur Europe 1, s'est intéressé à ce fait divers, c'est parce que son personnage central, Jamel Leulmi, est fascinant. "Tous les faits divers commencent par 'c’était un type sans histoire'. Ce qui m’intéresse dans ce type de fait divers, c’est la duplicité des gens, ce qu’il y a à gratter derrière les apparences", affirme Christophe Hondelatte. "C’est l’une des vertus du fait divers, c’est cette manière de mettre à nu un homme, qu’il soit coupable ou innocent. Car l’innocent sera passé à la même moulinette, sa vie est mise à poil", lance le journaliste.

Entendu sur europe1 :
C’est dans la gradation du dérangement que se trouve la palette de l’humanité

"J’ai un intérêt pour les personnages dérangés", convient Christophe Hondelatte. "Je crois qu’il y a peu de gens sur la planète Terre qui ne sont pas dérangés. C’est dans la gradation du dérangement que se trouve la palette de l’humanité", philosophe-t-il. "C’est une forme de lucidité de ma part, je sais que les gens ne sont pas ce qu’ils ont l’air d’être".

Apprendre à aimer le fait divers. Pourtant, Christophe Hondelatte l'affirme : il n'a pas de passion pour le fait divers. "J'ai un intérêt", tempère-t-il. "Quand j’ai commencé Faîtes entrer l'accusé en 1999, je me suis dit 'écoute Coco, c’est une opportunité de faire de la télé alors que jusqu’à maintenant, tu n’as fait que de la radio. Mais pas de pot, on t’a proposé du fait divers'", se remémore-t-il. "J’y suis allé avec une pince sur le nez car c’est une matière que je trouvais vulgaire et peu fréquentable. J’ai appris à l’aimer sans passion pendant les 17 dernières années parce que j’ai découvert les vertus de l’enquête criminelle", dit-il.

La bande-annonce de Crime et châtiment :