Étron, croix gammée… Le Pen remporte une bataille contre Ruquier

Marine Le Pen
Marine Le Pen reprochait à Laurent Ruquier la diffusion de caricatures injurieuses © FREDERICK FLORIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a obtenu gain de cause en cassation contre l’animateur Laurent Ruquier, qui avait montré un dessin la représentant sous la forme d’un étron.

La troisième fois a été la bonne. Marine Le Pen a obtenu gain de cause en cassation mardi après avoir été déboutée à deux reprises contre l'animateur Laurent Ruquier qui avait montré un dessin la comparant à un étron. Mais la présidente du Front national a perdu définitivement dans deux autres affaires.

En 2012, Laurent Ruquier avait montré, parmi d'autres affiches électorales imaginaires parues dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, un dessin représentant un étron fumant avec le slogan "Le Pen, la candidate qui vous ressemble". La présidente du Front national avait été déboutée en première instance comme en appel, mais avait formé un pourvoi en cassation contre un animateur avec lequel elle est en opposition frontale.  Estimant que les limites de la liberté d'expression ont été dépassées, la Cour a ordonné la tenue d'un troisième procès, devant la cour d'appel de Paris, mais autrement composée.

Le Pen définitivement déboutée dans deux autres dossiers. Dans l'émission On n'est pas couché du 5 novembre 2011, Laurent Ruquier avait montré les arbres généalogiques de plusieurs personnalités politiques, dont celui de Marine Le Pen, en forme de croix gammée. En première instance, la présidente du parti d'extrême droite avait fait condamner pour injure l'animateur et le PDG de France Télévisions, qui avaient fait appel et ont finalement été relaxés. Marine Le Pen avait alors formé un pourvoi en cassation, qui a été rejeté. Marine Le Pen est ainsi définitivement déboutée.

La présidente du Front national avait également porté jusque devant la plus haute juridiction une affaire l'opposant à l'humoriste Nicolas Bedos. Celui-ci l'avait qualifiée de "salope fascisante" dans l'hebdomadaire Marianne. Ne poursuivant que le terme "salope", Marine Le Pen avait perdu en première instance comme en appel et a aussi perdu en cassation.