"Sex Box", la téléréalité qui peut aller se rhabiller

L'émission "Sex Box" a créé la polémique en Grande-Bretagne.
L'émission "Sex Box" a créé la polémique en Grande-Bretagne. © Channel 4
  • Copié
avec Amandine Alexandre , modifié à
Cette émission britannique dans laquelle des couples font l'amour dans une boîte avant de raconter leurs impressions suscite un déluge de critiques.

Un concept osé ? La chaîne britannique Channel 4 a trouvé un bon filon pour faire parler d'elle : une émission dans laquelle des couples font l'amour dans une grande boîte. Dans Sex Box, dont la diffusion a commencé cette semaine, les ébats ne sont pas filmés, mais les protagonistes discutent ensuite de leur expérience avec la présentatrice et trois spécialistes de la sexualité. Pas de voyeurisme, donc, a assuré la chaîne. Au contraire, le but est d'"explorer la façon dont la consommation grandissante de pornographie déforme les attentes des Britanniques et nuit à leur sexualité". Voilà pour la théorie.

"Je me suis beaucoup ennuyée". Le premier numéro a été diffusé lundi soir. Amandine Alexandre, correspondante d'Europe 1 à Londres, l'a regardé. Sa conclusion : "je me suis beaucoup ennuyée et j'aurais volontiers zappé après vingt minutes", a-t-elle affirmé dans le Grand Direct des médias sur Europe 1. "Je n'ai pas très bien compris pourquoi ces trois couples avaient décidé de participer à l'émission dans la mesure où ils n'avaient pas de problème particulier", a-t-elle poursuivi. "Ils n'avaient pas beaucoup de questions à poser aux experts qui étaient sur le plateau pour échanger avec eux, et la conversation partait un peu dans tous les sens".

De nombreuses critiques. La presse britannique, non plus, n'a pas aimé l'émission. "Sex Box était l'un des pire programmes TV que j'aie vu depuis longtemps", assène Ed Cumming, chroniqueur du Daily Telegraph. "Toutes les généralisations, toutes les platitudes sur l'amour, tous les ricanements à peine dissimulés : c'était juste tellement ennuyeux". Cette émission était "un gadget", renchérit le quotidien de référence, The Guardian. La palme du titre le plus assassin revient à Metro : "qu'est-ce qui pourrait être plus érotique ? N'importe quoi".

Une audience décevante. Les téléspectateurs ont eux aussi désavoué le programme. Ils ont été moins d'un million à suivre l'émission lundi soir, relève le site Newsline, soit un score bien en dessous de la moyenne de la chaîne sur cette case. Un sex flop, en quelque sorte.