M6 : "une chaîne de télé-achat, c'est 300 emplois"

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INTERVIEW E1 - Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6, demande à ce que les plateformes de vidéo en ligne soient soumises à une fiscalité et des obligations équivalentes aux chaînes de télévision.

"Nous demandons simplement...". Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, est revenu mercredi au micro d'Europe 1 sur la lettre qu'il a envoyée, avec ses homologues de TF1 et Canal+, à la ministre de la Culture, pour demander des assouplissements de la réglementations face aux géants du Net. "Pour prendre une analogie, c'est un peu comme Monaco dans le championnat de France de football. Quand vous avez un concurrent qui ne paie pas de charges sociales, vous avez un problème", a lancé Nicolas de Tavernost.

"Nous demandons simplement d'avoir en télévision un niveau d'obligations et de taxes qui soit à peu près le même que ceux qui opèrent en France sur les plateformes vidéo", a poursuivi le patron de M6. "Nous avons payé l'année dernière 160 million d'euros de taxes, c'est à dire 50 millions d'euros de plus qu'en 2008", a-t-il indiqué. "Il faut que ça s'arrête".

Des promesses d'emplois. Nicolas de Tavernost a également renouvelé sa demande de pouvoir lancer une chaîne de télé-achat sur la TNT gratuite. "Si le CSA nous donne une autorisation de créer une chaîne de télé-achat en France, nous créons immédiatement 300 emplois, et nous pourrons monter à 600 emplois", a-t-il promis. "Il y a un gisement d'emplois, nous l'avons dit aux pouvoirs publics. Ça dépend du CSA".