France Télévisions a provoqué un tremblement de terre chez l’Association française contre les myopathies (AFM). Le groupe a indiqué jeudi qu’il ne comptait pas renouveler "en l’état" le contrat qui le lie au Téléthon. Et 80 % des revenus de l’association proviennent de ce marathon télévisuel.
La France, première dans la recherche génétique
Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l’AFM a donc tenu à afficher son bilan. Elle a ainsi souligné l’énorme apport du Téléthon dans la recherche française, qui est devenue une référence dans ce domaine. "Les cartes du génome humain ont placé la France au premier rang de la recherche génétique dans le monde", insiste-t-elle.
L’association revient également sur les progrès médicaux qu’ont permis les dons du Téléthon. "Il y a eu la reconnaissance de 6.000 maladies rares qui concernent trois millions de personnes, l'émergence de thérapies innovantes, aussi bien pour ces maladies pour la médecine en général, les premières victoires pour les bébés-bulles…", souligne-t-elle.
1.000 chercheurs dépendent du Téléthon
Le Téléthon, qui a recueilli plus de 90 millions d’euros de dons l’année dernière, permet ainsi de financer "1.000 chercheurs, 350 programmes de recherche, trois laboratoires majeurs dans leur apport à la médecine de demain, la plateforme maladies rares, 36 essais thérapeutiques en cours ou en préparation pour 30 maladies différentes".
Laurence Tiennot-Herment a enfin tenu à souligner que le Téléthon reste un événement "unique au monde", en partie grâce à "la solidité et la longévité du pacte qui lie les Français à l'AFM et à France Télévisions depuis près d'un quart de siècle". C’est justement ce pacte qu’a remis en cause le groupe public jeudi, en voulant le transformer.
Rester "confiant"
Malgré cette polémique, la présidente de l’AFM veut rester "confiante", à l’approche du 24ème Téléthon, qui se déroulera les 3 et 4 décembre prochain. "Cet événement a encore beaucoup à apporter à notre pays".