Hadopi : soupçon de faille chez un prestataire

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avec AFP , modifié à

La Hadopi a suspendu son interconnexion avec une société chargée de repérer les internautes téléchargeant illégalement en raison de suspicions sur une faille de sécurité, a indiqué jeudi la Haute Autorité. Ce week-end, un blogueur a affirmé avoir mis à jour des failles de sécurité chez Trident Media Guard (TMG), une société prestataire des ayants droit (société d'auteurs, maisons de disques).

 

Cette société est chargée de repérer les adresses IP des internautes qui téléchargent illégalement sur des sites de "peer-to-peer". Ces adresses sont ensuite transmises à la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet (Hadopi), chargée de la mise en oeuvre de la réponse graduée. Selon le blogueur, des données personnelles (adresses IP d'internautes connectés à des réseaux de peer-to-peer) situées sur un serveur de TMG étaient librement accessibles.

 

De son côté, TMG, interrogé par le site spécialisé ZDNet.fr, a assuré que les données en question provenaient d'un "serveur de tests" et qu'"aucune donnée confidentielle et personnelle n'avait été éditée sur internet". Par "mesure de précaution", la Hadopi a donc "coupé l'interconnexion automatique avec TMG pour éviter la propagation d'une éventuelle faille de sécurité". La Commission nationale de l'Informatique et des Libertés a déclenché un contrôle chez TMG, mardi et mercredi, auquel la Hadopi a été "associé" et la commission de la protection des droits de l'institution a reçu de façon "informelle" le blogueur à l'origine des informations.