CSA-Schrameck : "pas là pour censurer"

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Le président du CSA a réagi à la diffusion d'images d'un homme ensanglanté à la télévision.

"Nous ne sommes pas là pour manier les ciseaux d'Anastasie et la censure mais pour faire en sorte de protéger les publics en respectant au maximum la liberté éditoriale et d'information", a affirmé Olivier Schrameck, le président du CSA, vendredi sur Europe 1.

Il réagissait à la diffusion par les chaînes de télévision d'images d'un des suspects du meurtre de Londres, sur lesquelles on voyait un homme, les mains ensanglantées et armé. Pour Olivier Schrameck, le meurtre de Londres  est "événement médiatique d'une importance considérable, les médias ont un devoir d'information". Selon lui, "la réalité du monde dans lequel nous vivons est dure, nous ne sommes pas là pour substituer à la réalité des écrans". Le CSA s'est néanmoins saisi de cette question et "réagira rapidement", a indiqué Olivier Schrameck.

La question de la diffusion d'images d'enfants a aussi été traitée par le CSA. Après le suicide d'un homme dans une école maternelle, plusieurs chaînes de télévision avaient interviewé des écoliers. "Nous n'avons pas voulu stigmatiser telle ou telle chaine, mais nous avons voulu rappeler que les mineurs doivent être protégés. Les enfants ne sont pas des personnes médiatiques, leur identité doit être préservée par un floutage et l'autorisation des parents doit être requise", a-t-il insisté. Le CSA a ainsi proposé "une concertation avec [ses] partenaires", a indiqué Olivier Schrameck.