Le Prix Renaudot pour Virginie Despentes

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avec AFP , modifié à
Après un vote serré, l’auteure a reçu ce prix littéraire lundi, pour son roman Apocalypse bébé.

Avec Apocalypse bébé, Virginie Despentes était en course pour recevoir le prestigieux Prix Goncourt. Ce dernier ayant finalement été remis à Michel Houellebecq, l’auteure a eu droit néanmoins au Prix Renaudot, également décerné lundi.

Un vote serré

Virginie Despentes a été récompensée pour son roman Apocalypse bébé. Le vote a été serré, puisqu’elle a été élue au onzième tour, par quatre voix contre trois face à Simonette Greggio pour Dolce Vita 1959-1979.

Attendu depuis quatre ans par ses lecteurs, Apocalypse bébé est un thriller décalé, un road-book entre Paris et Barcelone. Lucie, 40 ans, mal payée et mal dans sa peau, est détective privée. Un jour, une adolescente qu'elle surveille disparaît.

Une réputation sulfureuse

Virginie Despentes déboule dans le monde des best-sellers en 1993, dès son premier roman au titre sulfureux Baise-moi. D’abord refusé dans de nombreuses maisons d’édition, le livre parait finalement chez Florent-Massot. Son adaptation au cinéma, que Virginie Despentes réalise, provoque le même scandale sept ans plus tard.

Après son deuxième roman, Les chiennes savantes en 1996, l’auteure part chez Grasset chez qui elle publie en 2001 Les jolies choses, livre adapté au cinéma avec Marion Cotillard. En 2002, paraît Teen Spirit et en 2004 Bye bye Blondie. Elle en tourne actuellement l'adaptation au cinéma avec Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart.

Une autobiographie coup de poing

Publié en 2006, son essai autobiographique King Kong Théorie fait également l'effet d'une bombe, et se vend à près de 45.000 exemplaires. Elle y dévoile avoir été violée à 17 ans. Un viol qu'elle décrit comme "fondateur". "Le viol est un programme politique précis : squelette du capitalisme, il est la représentation crue et directe de l'exercice du pouvoir", écrit-elle.