Washington : rencontre américano-russe au sommet le 17 juillet pour traiter des "sources d'irritation"

Thomas Shannon crédit : ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP - 1280
Thomas Shannon devrait évoquer notamment le dossier des ingérences russes mais aussi la Syrie et la situation en Ukraine lors de cette rencontre © ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP
Au cours de cette réunion, le numéro trois du département d'État Thomas Shannon tenterait de traiter "certaines de ce qu'on appelle des sources d'irritation" avec son homologue russe.

En pleine tempête politique aux États-Unis sur l'ingérence présumée de Moscou dans la présidentielle américaine, des hauts diplomates des deux pays se retrouveront lundi prochain à Washington pour mettre sur la table leurs multiples contentieux, a indiqué mardi la diplomatie américaine.

Traiter des "sources d'irritation". Le numéro trois du département d'État, le diplomate de carrière Thomas Shannon, accueillera le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, une rencontre programmée fin juin à Saint-Pétersbourg, mais que Moscou avait annulée en raison de nouvelles sanctions américaines liées au conflit en Ukraine. La porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères Heather Nauert a indiqué qu'au cours de cette réunion du 17 juillet à Washington Thomas Shannon tenterait de traiter "certaines de ce qu'on appelle des sources d'irritation".

Expulsion d'espions russes, Ukraine et Syrie au programme. Elle n'est pas entrée dans les détails, mais des diplomates cités par les agences de presse russes soulignaient que Thomas Shannon et Sergueï Riabkov parleraient notamment des sanctions prises à la toute fin de la présidence de Barack Obama en décembre 2016 : expulsion d'une trentaine de diplomates et espions russes et fermeture de deux complexes résidentiels russes aux États-Unis. Les deux responsables devraient aussi discuter de l'Ukraine et de la Syrie, selon des diplomates américains.

Des signes d'ouverture de la part de Trump. De retour le week-end dernier d'un voyage en Europe au cours duquel il a pour la première fois rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain Donald Trump a affirmé vouloir "aller de l'avant" et "travailler de manière constructive" avec Moscou.

Mais un Congrès suspicieux. Mais la volonté de Donald Trump se heurte au scepticisme d'élus du Congrès qui réclament de nouvelles sanctions pour l'ingérence russe, que Moscou nie, dans la campagne présidentielle américaine de 2016. D'autant que le fils aîné du président, Donald Trump Jr, est accusé de s'être coordonné avec Moscou. Il a rencontré l'an dernier une avocate présentée comme émissaire du gouvernement russe, apparemment désireux d'aider le candidat républicain à la Maison-Blanche en lui fournissant des informations compromettantes sur sa rivale démocrate lors de la présidentielle, Hillary Clinton.