WalMart : la plainte collective bloquée

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M.D avec agences , modifié à
Plus d'un million d'employées accusent le géant de la distribution de discrimination salariale.

C’est un coup dur pour les plaignantes. La Cour suprême des Etats-Unis a jugé irrecevable lundi la plainte, en nom collectif, de plus d'un million et demi d'employées et anciennes employées du géant américain de la distribution WalMart pour discrimination salariale entre hommes et femmes.

Une décision qui fait grand bruit outre-Atlantique puisqu’il s’agit d’une plainte collective historique par le nombre de plaignantes concernées.

Un chèque astronomique évité

Dans sa décision, la plus attendue de l'année, la plus haute juridiction des Etats-Unis a estimé que chacune de ces femmes ne pouvait prétendre avoir subi les mêmes discriminations que les autres.

La question était extrêmement sensible puisque si la Cour s'était rangée du côté des plaignantes, la plainte en nom collectif la plus large de l'histoire aurait pu poursuivre son trajet judiciaire avec, à la clé, un chèque astronomique.

Une "arme" en moins pour les femmes

En invalidant la plainte, les neuf sages ont pris, en revanche, le risque de limiter les recours à disposition des femmes affirmant être payées moins bien ou bénéficier de moins de promotions, à compétences égales, que leurs collègues masculins.

"Les employées de Wal-Mart, comme toutes les autres employées du monde, vont maintenant devoir faire face à une route bien raide pour contester et demander réparation de toutes formes de discrimination au travail", a estimé Marcia D. Greenberger, co-presidente du centre national de droits des femmes, rapporte TheWashington Post.

Sept employée à l’origine de la plainte

L’affaire avait débuté en 2001, avec la plainte de sept employées de Wal-Mart pour discrimination. Elles assuraient "être payées moins que les hommes à des postes comparables, en dépit d'une meilleure notation et d'une plus grande ancienneté".

En 2007, un juge fédéral de première instance les avait autorisées à représenter en leur nom la totalité des employées de Wal-Mart depuis décembre 1998, soit environ 1,5 million de personnes. Une décision confirmée en avril par la cour d'appel de San Francisco, mais contestée par Wal-Mart devant la Cour suprême, qui a donc eu gain de cause.