Vol MH370 : la chasse aux débris s'organise

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Les recherches ont repris dimanche sur la plage de Saint-André, à La Réunion. © RICHARD BOUHET / AFP
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C.P.-R. et Simon Ruben avec AFP , modifié à
La traque aux débris se poursuit sur l’île de La Réunion, mais aussi aux Maldives où des éléments qui pourraient provenir du vol de la Malaysia Airlines ont été aperçus. 

Plus d’une semaine après la découverte sur le littoral réunionnais, d’un flaperon dont la justice française a de "très fortes présomptions" qu’il provienne du Boeing 777 du vol de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014, les recherches continuent. De nouveaux moyens, aériens et maritimes, sont mobilisés et la population locale participe activement à cette quête. En fin d'après-midi, lundi, la préfecture de l'île indiquait toutefois qu'aucun objet en lien avec le vol MH370 n'avait jusque là été découvert lors des recherches entreprises depuis vendredi, que ce soit en mer ou sur terre

  • Les recherches continuent sur l’île de La Réunion

La population insulaire mobilisée. Lundi matin, dès 7h30, une centaine de personnes ont ratissé le littoral oriental de La Réunion, sur une quinzaine de kilomètres. Tous salariés de différentes associations chargées de la protection de l'environnement, ils sont mobilisés sur une zone allant de la rivière du Mât à l'étang Bois rouge, là où a été retrouvé le morceau d'aile identifié par la Malaisie comme appartenant au Boeing 777 de Malaysia Airlines. C'est la mairie de Saint-André, dont dépend cette zone, qui a pris l'initiative de cette "fouille minutieuse". 

L’île prête à accueillir les familles des disparus. Depuis plusieurs jours déjà, tout le monde parle de cette opération. "Je me mets à la place de ces familles. C’est important de pouvoir faire le deuil. Donc si on peut aider, c’est avec plaisir", a confié Angélique à Europe1.

Elle est même prête à accueillir les familles des disparus, si celles-ci souhaitent venir à La Réunion. "Elles seront accompagnées dans les meilleures conditions sur le territoire de (notre) ville", a, quant à lui, assuré le maire, Jean-Paul Virapoullé, dans un communiqué.

  • D’importants moyens mis en place 

Sur place, les recherches s’appuient aussi sur l’usage d’un avion Casa, un cargo militaire au large rayon d'action. L'appareil dispose d'une grande autonomie de vol, quatre heures et demi, durant lesquelles la dizaine d'observateurs à bord vont scruter les 5.300 km² de mer bleue qu'ils doivent ratisser. A terre, des patrouilles de quatre ou cinq gendarmes ou policiers arpentent simultanément le littoral oriental de l'île.

Enfin, un hélicoptère Panther de la Marine, d'un rayon d'action de 185 km, et deux autres de gendarmerie, trois vedettes ainsi que des effectifs de police et gendarmerie à terre sont également mobilisables.

  • Les Maldives se lancent dans la traque aux débris

Mais la traque aux débris est aussi ouverte aux Maldives, après que des habitants de cet Etat insulaire de l'océan Indien ont rapporté avoir aperçu des éléments éventuellement intéressants. "Nous regardons cela sous un jour nouveau après la découverte de La Réunion", a déclaré dimanche un porte-parole de la police. 

Ces dernières semaines, des habitants des Maldives ont rapporté avoir vu à plusieurs reprises des débris au large d'atolls du nord de l'archipel, selon la même source. "Nous collectons ces débris non identifiés et les entreposons afin que les Malaisiens puissent les examiner et déterminer s'ils appartiennent ou non à l'appareil", a indiqué un responsable de la présidence des Maldives, Mohamed Shareef. "Nous leur avons envoyé des photographies et attendons leur réponse", a-t-il précisé.