Visite d'al-Sissi en France : l'épineuse question des Rafale

© ECPAD / EMA / ARMEE DE L'AIR / AFP
  • Copié
Ariane Lavrilleux, édité par A.H. , modifié à
Le président égyptien est en visite officielle à Paris mardi. Et il se murmure que le régime militaire pourrait à nouveau acheter une série d'avions de chasse Dassault.

La visite du président égyptien al-Sissi à Paris sera-t-elle aussi l'occasion de dévoiler de nouveaux contrats ? Depuis 2015, l'Egypte a conclu des contrats d'armement avec la France pour plus de 6 milliards d'euros comprenant notamment 24 avions de combat Rafale, une frégate, deux porte-hélicoptères Mistral et des missiles. Et l'état-major égyptien lorgnerait déjà vers une nouvelle série d'avions de chasse. 

Une vente bien engagée. Une vente de douze Rafale supplémentaires pourrait être discutée mardi midi entre le président Abdel Fattah al-Sissi et Emmanuel Macron. Selon un agent proche des industriels français, interrogé par Europe 1, l'achat de 24 avions de chasse serait même évoqué. D'autant qu'une clause du premier contrat permettrait aux Égyptiens d'acheter ces nouveaux modèles au même prix que ceux de 2015, c'est-à-dire un peu plus de 3 milliards d'euros pour le tout. Invité de la matinale d'Europe 1 mardi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est montré prudent mais optimiste. "On verra s'il y a un nouveau contrat. L'Egypte a été le premier client à l'export du Rafale en 2015. S'il peut y avoir de nouveaux contrats, tant mieux. C'est tant mieux si le régime a les moyens de payer les Rafale. Et c'est normal que Bercy s'assure que le régime égyptien soit en mesure de payer ces commandes d'avions", a-t-il indiqué.

Un intérêt confirmé. Le président al-Sissi n'a pas encore formulé officiellement ses ambitions à l’Elysée. Mais dans l'entourage de l'armée égyptienne, on confirme l’intérêt pour les engins de Dassault. Le régime a d'ailleurs déjà pu les tester récemment, en frappant des positions djihadistes en Libye le printemps dernier.

L'Egypte lorgne aussi vers la Marine française, et particulièrement sur de nouvelles corvettes, fabriquées par Naval Group. Il s'agit de petits bateaux militaires qui permettent de transporter une soixantaine de soldats. Il y a trois ans, l’armée égyptienne avait déjà signé un chèque d'1 milliard d’euros pour quatre navires de ce type.