Violences en RDC : bouclage et arrestations à Lubumbashi

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Depuis mardi, plusieurs villes sont le théâtre d'affrontements meurtriers comme ici à Goma. © GRIFF TAPPER / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette ville est le fief de Moïse Katumbi, l'opposant en exil du président au pouvoir Joseph Kabila. 

L'armée congolaise a bouclé jeudi matin un quartier de Lubumbashi, où elle a procédé à des arrestations massives d'individus de sexe masculin, ont indiqué cinq habitants ou riverains.

Des affrontements mardi. Le bouclage du quartier Matshipisha-Gbadolite, dans le sud de la deuxième ville de la République démocratique du Congo, a commencé au lever du jour, vers 5h (4h du matin en France), selon ces sources. La veille, le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, avait dû fuir sous des jets de pierres après avoir tenté à Matshipisha une "marche de la paix" destinée à montrer que les autorités maîtrisaient la zone au lendemain d'affrontements meurtriers entre les forces de l'ordre et des jeunes hostiles au président Joseph Kabila.

"Les soldats cherchent les jeunes". "L'armée vient de boucler le quartier et procède à l'arrestation de tous les jeunes garçons", adolescents et jeunes gens, a expliqué un habitant.  "Tout au long de la route (goudronnée qui délimite le quartier), il y a des militaires", a déclaré par téléphone un habitant du quartier voisin. On peut voir des soldats qui "cherchent les jeunes, maison par maison", a-t-il ajouté. "On arrête tout homme, avec ou sans pièce d'identité. On les met dans des camions pour une direction inconnue", a expliqué une habitante affirmant que deux adolescents et un homme dans la force de l'âge avaient été arrêtés dans sa parcelle. "J'ai vu passer trois camions remplis de jeunes gens", a affirmé un autre habitant.

Renvoi de la présidentielle. Capitale du Haut-Katanga, Lubumbashi est le fief de l'opposant en exil Moïse Katumbi. Mardi, au dernier jour du mandat de Joseph Kabila, Kinshasa, Lubumbashi et d'autres villes du Congo ont été le théâtre d'affrontements meurtriers. Ces heurts ont opposé les forces de l'ordre à des jeunes entendant dénoncer le maintien au pouvoir du chef de l'État à la suite du renvoi sine die de la présidentielle