Primaires US : Trump triomphe, Rubio se retire et Clinton creuse l'écart

trump 1280
Donald Trump à Palm Beach en Floride mardi soir. © WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le candidat milliardaire a conforté son avance dans le "Super Tuesday" en remportant la Floride promise à Marco Rubio. Ce dernier, dépité, se retire de la course à l'investiture républicaine.

Donald Trump, qui déchire le camp républicain, a de nouveau frappé fort lors d'un "Super mardi" des primaires américaines en l'emportant dans quatre états sur cinq. Chez les démocrates, Hillary Clinton, elle, a creusé encore un peu plus l'écart face à Bernie Sanders. 

Les trois infos à retenir :

  • Donald Trump gagne la primaire de la Floride, de la Caroline du Nord, de l'Illinois et du Missouri
  • Marco Rubio se retire de la campagne républicaine
  • Hillary Clinton conforte son avance en gagnant dans les cinq états qui votaient mardi

Trois sur quatre pour Trump. "Ce fut une soirée fantastique", a lancé Donald Trump, vainqueur en Floride, Missouri, Illinois et Caroline du Nord, avant de reprendre - visiblement fatigué - son discours 1.000 fois répété sur la "colère" qui gronde en Amérique. Mais l'homme d'affaires de New York n'a pas, comme il l'espérait, assommé ce nouveau rendez-vous des primaires.

Marco Rubio dit stop. La victoire éclatante du milliardaire de 69 ans en Floride marque la fin de l'aventure pour le jeune sénateur Marco Rubio. Un temps présenté comme le "Obama républicain", Marco Rubio, 44 ans, a tâtonné, n'a pas su trouver le ton juste et a été incapable de l'emporter dans son propre fief. "C'est un tsunami politique, nous aurions dû nous en apercevoir avant", a-t-il déclaré en jetant l'éponge. "Même si cette année ne sera peut-être pas celle d'un message optimiste et plein d'espoir pour notre avenir, je reste optimiste et rempli d'espoir concernant l'Amérique", a-t-il ajouté.

Cruz et Kasich encore en course. Avec une victoire dans son Etat de l'Ohio, le gouverneur John Kasich est devenu de facto le candidat de la base traditionnelle du parti. "Cela montre qu'une défaite de Donald Trump est possible. Après cette soirée, le pays, si ce n'est le monde entier, saura qui est John Kasich", estimait de son côté Mike Gonidakis, un influent conservateur local et soutien de John Kasich. "Aucun n'aura 1.237 délégués", a-t-il asséné, pour mieux se convaincre que la course restait ouverte. Si aucun des candidats n'atteint ce seuil à la fin des scrutins en juin, l'investiture sera déterminée à la convention de Cleveland, en juillet, selon une procédure complexe qui pourrait entraîner une féroce bataille. Reste un troisième homme en course : l'ultra-conservateur sénateur du Texas Ted Cruz.

Clinton de plus en plus sereine. La soirée fut très bonne pour Hillary Clinton, qui, après un échec en 2008 lors de la primaire face à Barack Obama, espère cette fois-ci devenir la première femme de l'histoire à accéder à la Maison Blanche. Au-delà de la Floride, l'ancienne secrétaire d'Etat l'a aussi emporté en Caroline du Nord, dans le Missouri et dans l'Illinois face au sénateur du Vermont Bernie Sanders. Mais sa victoire la plus belle de la soirée est celle de l'Ohio, Etat plus industriel où son adversaire partait en position plus favorable. "Nous nous rapprochons de la nomination du parti et de la victoire en novembre", a-t-elle lancé, la voix abîmée par l’enchaînement à un rythme effréné des réunions électorales.