USA : la "bataille des toilettes" à la Cour suprême fin mars

Le dossier concerne un adolescent nommé Gavin Grimm, né de sexe féminin mais qui s'identifie comme un garçon.
Le dossier concerne un adolescent nommé Gavin Grimm, né de sexe féminin mais qui s'identifie comme un garçon. © AFP
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avec AFP
Dans quelles toilettes doivent aller les personnes transgenres ? C'est la question sur laquelle la Cour suprême américaine va se pencher fin mars.

La Cour suprême des États-Unis a annoncé vendredi qu'elle examinerait le 28 mars dans quels W.-C. doivent aller les personnes transgenres, une question sensible qui a pris une dimension nationale en Amérique.

Un adolescent à l'origine de la question. Le dossier concerne un adolescent nommé Gavin Grimm, né de sexe féminin mais qui s'identifie comme un garçon. Il avait saisi la justice pour obtenir le droit d'utiliser les toilettes pour hommes de son lycée situé à Gloucester, en Virginie. Cette affaire extrêmement chargée politiquement, l'une des plus importantes de la session en cours, sera vraisemblablement plaidée à la Cour suprême avant que ne soit confirmé le magistrat Neil Gorsuch, nommé mardi par Donald Trump au neuvième siège vacant de la haute juridiction.

Vers un statut quo ? En l'absence du juge conservateur, cette affaire pourrait bien déboucher sur un jugement d'égalité à quatre juges contre quatre, la cour étant actuellement divisée entre un même nombre de progressistes et de conservateurs. L'ancien gouvernement dirigé par Barack Obama avait pris la position selon laquelle l'accès aux toilettes et aux vestiaires sportifs du système de l'éducation publique devait se faire selon le sexe auquel un élève s'identifie, et non selon son sexe de naissance.

L'idée violemment combattue par les conservateurs. Mais cette idée a été violemment combattue par une douzaine d'États républicains, qui avaient entamé des poursuites en justice visant l'administration centrale. Les directives fédérales avaient été vues par les Américains les plus conservateurs comme une ingérence dans leurs affaires scolaires locales et un abus de pouvoir de la Maison-Blanche. Les défenseurs de cette position avancent deux arguments principaux, l'un religieux, l'autre sécuritaire. "Pas d'homme dans les toilettes des filles", martèlent-ils sur les réseaux sociaux ou dans les rassemblements.